La plus grande centrale solaire photovoltaïque d’Afrique de l’Ouest est en cours de construction près de Bamako, au Mali. Selon la ministre de l’Énergie, Bintou Camara, ce projet de 200 mégawatts (MW) en collaboration avec la Russie va permettre d’augmenter la production électrique nationale de 10%.
Les travaux de cette centrale de 314 hectares à Sanankoroba ont débuté vendredi. « C’est la première [en taille] au niveau du pays et même de la sous-région. Elle va permettre d’amoindrir de beaucoup la pénurie d’électricité qui se pose actuellement [au Mali] », a déclaré la ministre à la télévision nationale ORTM.
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Grigory Nazarov, directeur de Novawind, filiale de l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom chargée de la construction, a indiqué que les premiers bénéficiaires recevraient de l’électricité « au bout de quatre mois ». Les travaux, d’un montant de plus de 200 millions d’euros, doivent durer une année.
La centrale, conçue pour « une exploitation stable pendant vingt ans », passera « sous le contrôle total du ministère de l’Énergie » malien au bout de dix ans, a précisé Grigory Nazarov. Actuellement, 70% de la production électrique malienne provient du thermique, « ce qui est extrêmement coûteux et pèse fortement sur l’équilibre financier de la société Énergie du Mali (EDM-SA) », avait déclaré le ministre de l’Économie, Alousséni Sanou, lors de la signature du protocole d’accord avec Novawind en mars.
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« Cette centrale représente un pas significatif vers la diversification du mix énergétique malien et la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles », a indiqué la présidence malienne. La société d’énergie nationale, grevée par une dette de plus de 200 milliards de F CFA (environ 300 millions d’euros), n’arrive plus à assurer la couverture en électricité de la capitale et d’autres localités du pays.
Par ailleurs, le lancement de la construction, par des sociétés chinoises et émiraties, de deux autres centrales solaires près de Bamako est également prévu, les 28 mai et 1er juin, pour une capacité totale de 200 MW supplémentaires.
