Le Mali, pays riche en ressources minérales, vient d’annoncer une initiative majeure pour dynamiser son secteur minier. Le nouveau Code minier, adopté en 2023, a modifié la participation maximale de l’État dans les projets miniers, la portant de 20% à 35%. Cette mesure vise à garantir une plus grande part des bénéfices pour le pays, tout en soutenant le développement local. Ce cadre réglementaire s’applique déjà à plusieurs projets en cours, notamment la mine Yanfolia d’Hummingbird, ainsi qu’à d’autres sites clés comme Sadiola et Fekola.
Les décrets récemment adoptés introduisent cinq fonds dédiés au soutien de l’industrie minière. Parmi eux, le Fonds minier de développement local est conçu pour financer les plans de développement aux niveaux national, régional et communal. Ce fonds est essentiel pour assurer que les bénéfices miniers profitent directement aux communautés locales.
Un autre fonds, le *Fonds de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux, vise à améliorer les conditions de travail dans l’exploitation artisanale et à réduire l’usage de produits chimiques nocifs. Un *Fonds de financement pour la promotion du secteur minier se concentrera sur le renforcement des capacités, un élément crucial pour la durabilité de l’industrie.
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De plus, le Fonds de réalisation des infrastructures énergétiques hydrauliques et de transport sera consacré à l’amélioration des infrastructures nécessaires à l’exploitation minière, tandis que le Fonds de financement de la recherche géologique soutiendra les activités de recherche et de formation dans le secteur.
Ces fonds s’inscrivent dans une stratégie globale visant à augmenter la contribution du secteur minier à l’économie nationale et à promouvoir le développement local. Les ressources de ces fonds proviendront principalement des titulaires de permis d’exploitation, tant pour les mines industrielles qu’artisanales.
Les réformes mises en place ont déjà permis au Mali de récupérer jusqu’à 500 milliards FCFA (environ 798 millions USD) grâce à des négociations avec les mineurs, notamment en matière de recettes fiscales impayées. Le ministre des Finances, Alousseni Sanou, a déclaré que Bamako s’attend à collecter 750 milliards FCFA d’ici la fin du premier trimestre 2025, renforçant ainsi la situation financière du pays.
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Avec l’adoption de ces cinq fonds et la révision du Code minier, le Mali se positionne pour maximiser les retombées de son secteur minier. Cette initiative témoigne de l’engagement des autorités à transformer les ressources naturelles en véritable levier de développement économique et social, tout en veillant à la durabilité et à la sécurité des opérations minières. Le Mali semble ainsi prêt à relever les défis du secteur et à en faire un moteur de croissance pour les années à venir.