Lors du récent Conseil des ministres, les autorités ont annoncé la création d’une co-entreprise publique-privée pour l’exploitation du premier gisement national de ce minerai stratégique. Baptisée Ivoire Coltan (IC), cette société verra l’État détenir 61% des parts, aux côtés d’un partenaire chinois. Un cap décisif dans la diversification du secteur minier ivoirien, traditionnellement focalisé sur l’or, la bauxite et le manganèse.
LIRE AUSSI : GABON , TROIS PRÉSUMÉS TRAFIQUANTS D’IVOIRE INTERPELLÉS DANS DEUX LOCALITÉS
Le coltan, contraction de la colombite et de la tantalite, renferme en effet des « terres rares » indispensables aux technologies de pointe, des véhicules électriques aux smartphones. Une ressource déjà fortement convoitée, à l’instar du lithium. Pour Abidjan, l’enjeu est de taille : assurer son indépendance vis-à-vis de ces minerais devenus stratégiques dans un monde en pleine transition énergétique.
Le gisement se situe dans la région de Tiassalé, au sud du pays, conférant ainsi à la Côte d’Ivoire son brevet d’entrée dans le cercle très fermé des producteurs de coltan. Si les réserves restent à quantifier précisément, nul doute que cette nouvelle filière minière offrira un levier économique de poids pour les autorités. D’autant que le sous-sol ivoirien recèlerait d’autres poches de terres rares selon les prospections.
LA REDACTION VOUS PROPOSE : CONSERVATION, APPLE ACCUSÉ D’UTILISATION DE MINERAIS ILLÉGAUX EN RDC
Au-delà des enjeux financiers, l’extraction du coltan représente aussi un défi sociétal et environnemental de taille pour ce pays désireux de tirer les leçons des dérives observées dans certains pays voisins. Un exercice d’équilibriste auquel Abidjan semble désormais se préparer activement.