La décision de Ruto est motivée par des informations récentes fournies par les services de renseignement kenyans concernant Gautam Adani, le fondateur du groupe Adani, qui fait face à des accusations de fraude sur les titres et de conspiration aux États-Unis. Bien que ces accusations n’impliquent pas encore de condamnation, elles ont conduit le gouvernement kenyan à agir par précaution, notamment en annulant ce contrat ainsi qu’un projet d’agrandissement de l’aéroport de Nairobi.
Le ministre kenyan de l’Énergie, Opiyo Wandayi, a affirmé que la procédure entourant le contrat avec Adani avait été menée conformément à la législation en vigueur, soulignant qu’aucun cas de corruption ou de pots-de-vin n’avait été identifié. Il a également précisé que l’annulation du contrat ne reposait sur aucun élément défavorable connu à ce jour, et que la diligence raisonnable avait été rigoureusement appliquée par l’autorité contractante.
L’annulation de cet accord pourrait avoir des répercussions économiques notables pour le Kenya, notamment en termes de perte d’opportunités d’investissement et de retards dans les projets de développement. La Banque Mondiale a projeté une croissance économique moyenne de 5,2 % pour le Kenya entre 2024 et 2026, principalement soutenue par le secteur privé, ce qui rend d’autant plus crucial le maintien de la confiance des investisseurs dans le pays.
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En conclusion, bien que la décision de suspendre le contrat avec Adani soit justifiée par des préoccupations de transparence et de sécurité, elle soulève des questions sur l’avenir des investissements étrangers et le développement des infrastructures énergétiques au Kenya.