L’Égypte prévoit d’augmenter la capacité de la station d’épuration de Gabal El Asfar, déjà considérée comme l’une des plus grandes usines de traitement des eaux usées en Afrique. Grâce à un financement récent de 61,5 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union européenne (UE), cette expansion deviendra une réalité dans les prochaines années.
La station d’épuration de Gabal El Asfar, située dans la capitale égyptienne Le Caire, a été mise en service en 2005 avec une capacité de 500 000 m3 par jour. Au fil des années, elle a été agrandie à deux reprises, atteignant ainsi une capacité actuelle de 2,5 millions de m3 par jour. Cependant, le gouvernement égyptien ne compte pas s’arrêter là et annonce une troisième phase d’extension.
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Les accords de financement ont été signés le 26 mars 2024 entre les responsables des institutions financières, l’AFD et l’UE, et la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat. L’AFD contribuera à hauteur de 50 millions d’euros sous forme de prêt, ainsi qu’une subvention de 1,5 million d’euros. De plus, un accord de subvention de 10 millions d’euros a été conclu entre les deux partenaires de développement, portant le montant total du financement à 61,5 millions d’euros.
Cette expansion vise à équiper la station de Gabal El Asfar d’une technologie de pointe permettant un triple traitement des effluents rejetés dans le système de drainage du Caire. L’objectif ultime est d’augmenter la capacité de l’usine à 3,5 millions de m3 par jour. Une fois réalisée, cette extension permettra de traiter les eaux usées de 17,5 millions de personnes d’ici à 2040 dans la ville du Caire, par rapport aux 5 millions actuels. Les effluents traités seront utilisés pour l’irrigation des cultures, contribuant ainsi à lutter contre la sécheresse qui affecte les ressources en eau du pays.
En outre, la station de Gabal El Asfar tire profit des boues d’épuration en extrayant du biogaz. Grâce à la combustion de ce gaz très pur, l’usine de traitement des eaux usées produit 56 000 MWh d’électricité par an, satisfaisant ainsi une partie de ses besoins énergétiques.
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Ce financement et cette expansion renforcent les capacités de traitement des eaux usées de l’Égypte, contribuant ainsi à la préservation des ressources en eau et à la promotion du développement durable dans le pays. L’extension de la station d’épuration de Gabal El Asfar témoigne de l’engagement de l’Égypte à faire face aux défis environnementaux et à améliorer la qualité de vie de ses citoyens.
