Le Rwanda fait un pas décisif vers l’avenir de l’agriculture en révélant son Programme national de biotechnologie, lancé le 11 octobre en collaboration avec la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF). Ce projet, soutenu par une subvention de 9,9 millions de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates, s’étendra sur une période de cinq ans, de 2024 à 2029.
L’Office rwandais de développement de l’agriculture et des ressources animales (RAB) a déclaré que ce programme vise à renforcer la productivité des cultures stratégiques en introduisant des variétés génétiquement modifiées capables de résister aux maladies, aux ravageurs et à la sécheresse. Les cultures ciblées incluent principalement le manioc, le maïs et les pommes de terre.
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Selon le communiqué du RAB, « ces variétés améliorées permettront aux agriculteurs rwandais d’augmenter leurs rendements et de renforcer leur résilience, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à l’amélioration des revenus des ménages. »
Le partenariat entre le RAB et l’AATF s’appuie sur l’expertise d’organisations internationales spécialisées en biotechnologie agricole, telles que Bayer, le Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) et l’Université de l’État du Michigan.
Le gouvernement rwandais a également franchi une étape importante en approuvant, le 13 juillet 2023, une nouvelle législation permettant l’utilisation, le traitement, la commercialisation, ainsi que l’importation et l’exportation d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Bien qu’aucun produit OGM ne soit encore cultivé à grande échelle, des essais sont en cours, notamment sur le manioc.
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Récemment, le RAB a commencé des tests sur des variétés de pommes de terre génétiquement modifiées résistantes au mildiou, une maladie fongique qui peut causer des pertes de récolte considérables en Afrique de l’Est, atteignant jusqu’à 100 %.
En 2023, le Rwanda a récolté plus de 2,7 millions de tonnes de ses principales cultures vivrières, dont le manioc, la pomme de terre et le maïs, selon les données de l’Institut national de statistique du Rwanda (NISR). Cet investissement dans la biotechnologie agricole pourrait donc transformer le paysage agricole du pays et améliorer la vie de nombreux agriculteurs.