Les températures records continuent de s’emballer à travers le monde, avec 202 pays ayant enregistré des records de chaleur au cours du mois de mars. L’Indonésie et la Thaïlande sont particulièrement touchées, avec des températures records quotidiennes persistentes depuis le début de l’année, soit une période de 91 jours consécutifs. Les exemples sont nombreux : Rio de Janeiro a affiché 42°C au thermomètre, tandis que le Nicaragua a connu une chaleur intense de 39°C. Même en Europe, les températures étaient estivales en Hongrie et en Slovaquie, atteignant près de 30°C au début du printemps.
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Cependant, c’est en Afrique que la chaleur a atteint des niveaux alarmants. Au Soudan du Sud, des écoles ont dû fermer en raison des températures élevées, dépassant les 40°C. Lomé, au Togo, a enregistré une température brûlante de 46°C, tandis que la Côte d’Ivoire a été frappée par une nouvelle vague de chaleur après avoir déjà atteint un record de 41°C en février.
Ces épisodes de chaleur extrême sont le résultat de la combinaison dévastatrice du réchauffement climatique d’origine humaine et du phénomène El Niño. Le réchauffement climatique aggrave et rend plus fréquentes les vagues de chaleur, selon une étude publiée dans la revue Science, qui souligne également que ces périodes de chaleur intense couvrent désormais une superficie plus vaste et durent plus longtemps qu’auparavant.
En plus de cela, le phénomène El Niño agit comme un facteur conjoncturel. Ce phénomène climatique, qui se produit tous les 2 à 7 ans, se caractérise par une augmentation de la température de l’eau à la surface d’une partie de l’océan Pacifique. Il entraîne une hausse de la température globale de la planète, ce qui aggrave la sécheresse et les inondations dans certaines régions du monde. Heureusement, on prévoit que l’épisode d’El Niño prendra fin aux alentours de juin-juillet 2024.
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Après une année 2023 déjà marquée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, il est fort probable que 2024 soit un sérieux concurrent pour battre ce triste record. La situation exige une action urgente pour lutter contre le réchauffement climatique et atténuer les effets dévastateurs de ces vagues de chaleur, en particulier en Afrique où les conséquences sont particulièrement ressenties.