Le Maroc a conclu un partenariat stratégique avec l’Espagne pour la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer à Casablanca. Ce projet, estimé à 6,5 milliards de dirhams marocains, a pour objectif d’assurer l’alimentation en eau potable dans la région du Grand Casablanca, tout en contribuant à l’irrigation agricole.
Le consortium chargé de la construction est conduit par l’entreprise espagnole Acciona. Une fois achevée, la station devrait produire 838 000 m³ d’eau par jour, pour une capacité annuelle de 300 millions de mètres cubes. Elle est destinée à couvrir les besoins de plus de sept millions de personnes.
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Le financement du projet est partagé entre plusieurs partenaires. L’Espagne a mobilisé 340 millions d’euros, dont 250 millions via le Fonds pour l’internationalisation de l’entreprise (FIEM). La France participe également à la structuration financière, aux côtés de fonds marocains. D’après Le Matin, l’ensemble du financement a été finalisé au début du mois de mai 2025.
Au 10 mai 2025, environ 20 % des travaux avaient déjà été réalisés, selon des déclarations officielles relayées par la magazine marocain TelQuel. La mise en service de la première phase est prévue entre 2026 et 2027, si le calendrier est respecté.
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Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de réponse à la crise hydrique au Maroc. Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a indiqué que cette infrastructure fait partie d’un plan national de développement des stations de dessalement, principalement sur les zones côtières exposées à la pression démographique et à la rareté des ressources. Au-delà de sa dimension technique, le projet reflète aussi un renforcement des relations bilatérales entre Rabat et Madrid. Selon le quotidien espagnol El País, l’Espagne est aujourd’hui le premier partenaire commercial du Maroc, et les deux pays multiplient les coopérations dans les domaines stratégiques, dont l’eau et l’énergie.