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Tchad : le Fonds de l’OPEP octroie 16M$ pour stimuler la production rizicole

L’accord, officialisé le 16 octobre sur le site du ministère du Commerce et de l’Industrie, marque une volonté claire des autorités tchadiennes d’accélérer la modernisation du secteur agricole et de réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.

par Patricia Angonemane

Le Tchad franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement agricole. Le gouvernement a annoncé avoir obtenu un prêt de 16 millions de dollars du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) afin de renforcer la filière rizicole nationale.

L’enveloppe financière servira à financer la troisième phase du Projet de développement de la riziculture intégrée dans la plaine du Chari-Logone (PDRICL 3), un programme lancé en 2014. Cette initiative vise à moderniser la riziculture irriguée dans les régions méridionales et centre-sud du pays, notamment à travers la réhabilitation et l’aménagement d’infrastructures hydroagricoles, la construction de magasins de stockage et d’aires de séchage, ainsi qu’un appui technique et matériel aux producteurs locaux. Ces actions ont pour objectif d’améliorer les rendements agricoles et de consolider les acquis des phases précédentes du projet. Si les détails sur le calendrier de mise en œuvre et les zones d’intervention de cette nouvelle phase ne sont pas encore connus, le ministère assure que ce financement contribuera à soutenir la dynamique de croissance observée ces dernières années dans la filière.

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Selon les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la production nationale de riz paddy a atteint 347 000 tonnes en 2024, soit une hausse spectaculaire de 55 % par rapport à l’année précédente. Ce niveau représente un record historique pour le pays, qui se positionne désormais comme le deuxième producteur de riz en Afrique centrale, derrière le Cameroun.

Cependant, malgré ces progrès, la production locale ne parvient toujours pas à couvrir la demande intérieure. Le Tchad doit encore importer entre 150 000 et 200 000 tonnes de riz usiné par an, selon les estimations relayées par les médias locaux, afin de satisfaire la consommation nationale.

Pour inverser cette tendance, le gouvernement a inscrit le développement de la filière rizicole au cœur de son Plan national de développement “Tchad Connexion 2030”, lancé en juin dernier. L’objectif est clair : porter la production nationale de riz paddy à 1,62 million de tonnes d’ici 2030, soit près de cinq fois le volume actuel. Cette ambition s’inscrit dans une stratégie globale d’autosuffisance alimentaire et d’exportation des excédents agricoles à moyen terme.

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Le nouveau financement du Fonds de l’OPEP représente ainsi un levier crucial pour atteindre ces objectifs. En misant sur l’irrigation, la mécanisation et la professionnalisation des producteurs, le Tchad espère transformer durablement son secteur rizicole un pilier stratégique de son économie rurale.

En résumé, ce partenariat avec le Fonds de l’OPEP illustre la volonté du Tchad de faire du riz non seulement une denrée de base pour sa population, mais aussi une source potentielle de croissance et de revenus à l’exportation.

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