Sous la présidence de Roger Mbete, conseiller à la biodiversité et à la lutte anti-braconnage au ministère de l’Économie forestière, les parties prenantes se sont réunies pour discuter des stratégies de gestion durable dans le cadre du Programme du Fonds paysager biodiversifié pour le bassin du Congo occidental.
Cet atelier a été l’occasion pour les participants d’échanger sur les défis majeurs auxquels fait face le bassin du Congo. Les discussions ont mis en lumière l’importance d’élaborer des solutions adaptées aux réalités des communautés locales, en particulier celles vivant aux abords du parc.
Andrew Fowler, directeur régional de la Zoological Society of London (ZSL) pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, a évoqué les enjeux critiques liés à la gestion des forêts. Il a souligné que les pressions environnementales croissantes compromettent la biodiversité et intensifient les effets des changements climatiques. « La préservation du bassin du Congo est essentielle pour la diversité biologique mondiale », a-t-il déclaré.
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Le programme britannique BLF (Biodiversity Landscape Fund) a également été présenté comme un levier pour réduire la pauvreté et restaurer la biodiversité dans la région. Ce programme, qui couvre le Cameroun, la République du Congo et le Gabon, vise à créer des opportunités économiques tout en soutenant la gestion durable des ressources naturelles. Fowler a précisé que l’engagement britannique se traduit par des investissements dans la nature, favorisant un développement économique durable pour les communautés forestières.
Roger Mbete a insisté sur l’importance d’une collaboration renforcée entre tous les acteurs impliqués dans la conservation de la biodiversité. Il a souligné la nécessité de mécanismes adaptés aux besoins des différentes parties prenantes et a appelé à une implication active des communautés locales et autochtones dans la prise de décisions.
La gestion durable des forêts, présentée comme une approche écosystémique, intègre des objectifs sociaux, environnementaux et économiques. Parfait Charleston Bakabana, membre de la ZSL, a mentionné que le programme, qui s’étendra jusqu’en 2030, prendra en compte les conflits entre les humains et la faune, tout en améliorant les conditions de vie des communautés locales.
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L’État congolais a ratifié plusieurs engagements internationaux afin de renforcer la résilience des forêts. Ces engagements visent à protéger les droits des populations locales et autochtones et sont en accord avec la Charte africaine des droits de l’homme. Cette démarche souligne l’importance de la participation des citoyens dans les affaires publiques, un principe fondamental pour le développement durable.
Ainsi, cet atelier constitue une avancée significative vers une gestion durable et inclusive des ressources naturelles au sein du parc national de Ntokou-Pikounda, en intégrant les besoins des communautés locales tout en protégeant la biodiversité essentielle de la région.