Le secteur agricole libérien représente environ 34 % du PIB et emploie près de 39 % de la population active, ce qui souligne son importance dans l’économie nationale. Le gouvernement souhaite dynamiser la transformation locale des produits agricoles pour renforcer la création de valeur. L’objectif est de développer six projets structurants : la transformation du manioc, du cacao, du café et du riz, la production sucrière, ainsi que l’amélioration de la logistique alimentaire.
Le chef de Mainland Group, Zhu Chen, a précisé que l’ouverture d’une usine de transformation du riz était prévue pour septembre ou octobre 2025 sur un terrain de 1 000 hectares à Fuamah, dans le comté de Bong. La transformation du cacao devrait quant à elle commencer début 2026, afin de valoriser la filière, elle est actuellement exportée à l’état brut et sous forme de pâte de cacao, beurre ou poudre, ce qui devrait permettre une meilleure rémunération des producteurs.
Le ministre de l’Agriculture, Alexander Nuetah, a salué cette initiative, soulignant son potentiel pour revitaliser le secteur, renforcer la sécurité alimentaire et augmenter les revenus des agriculteurs. Zhu Chen a ajouté que ces projets visent à toucher au minimum 150 000 producteurs sur cinq ans, en développant à la fois les exploitations directes de l’entreprise et celles des communautés locales.
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L’investissement global comprend entre 26 et 28 millions de dollars en actifs fixes (entrepôts, machines) et entre 60 et 70 millions de dollars consacrés au fonds de roulement, pour un montant total d’environ 100 millions de dollars. Mainland Group, déjà présent en Afrique avec des unités de transformation du caoutchouc et de l’huile de palme en Côte d’Ivoire, ainsi qu’une usine de production d’huile de tournesol en Tanzanie depuis 2024, renforce ainsi sa stratégie d’expansion sur le continent.
L’État libérien bénéficiera également d’une dotation de 304 machines agricoles en provenance de Chine contre 288 initialement promises. Elles sont composées de tracteurs, semi‑remorques et groupes électrogènes diesel, dont la livraison est attendue d’ici fin octobre, une fois les centres de mécanisation finalisés.
Le député Alfred H. Flomo, président de la commission Parlementaire de l’Agriculture et des Forêts, a qualifié cette initiative de “pas positif pour le secteur agricole en difficulté”, tout en appelant à la réactivation de la banque de développement agricole pour accompagner ces investissements.
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Si ces projets sont pleinement menés à bien, ils pourraient s’imposer comme l’un des investissements privés les plus significatifs dans l’agriculture libérienne des dernières années, avec un impact potentiel fort sur les moyens de vie ruraux et l’autonomie alimentaire du pays.
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