Les résultats positifs de la première phase ont permis d’identifier de nouveaux défis, notamment la nécessité de consolider les acquis et d’accompagner les agripreneurs, en particulier les jeunes et les femmes. Mohamed Chérif, responsable du bureau pays de la BAD au Sénégal, a souligné que l’expansion du projet vers d’autres régions répond à un besoin croissant d’opportunités équitables pour tous les acteurs du secteur agricole.
La deuxième phase du projet prévoit l’aménagement de 9 000 hectares de terres, incluant la réhabilitation de 1 950 hectares de terres salées et 450 hectares dédiés à des périmètres maraîchers collectifs. En outre, 15 périmètres irrigués existants seront renforcés, et dix points d’eau pastoraux seront mis en place, alimentés par des systèmes solaires. Le projet inclut également la construction de 20 kilomètres de réseaux d’alimentation en eau potable pour améliorer l’accès à l’eau.
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La BAD met également l’accent sur le développement des infrastructures de commercialisation. Dans ce cadre, 130 kilomètres de pistes de production seront réalisés, dont 100 kilomètres nécessitant une réhabilitation. Le projet prévoit également la construction de 20 magasins de stockage d’une capacité de 100 tonnes chacun, ainsi que quatre centres de groupage dotés de chambres froides de 300 à 500 tonnes.
Pour encourager l’emploi et soutenir l’entrepreneuriat des jeunes, le PROVALE CV-2 prévoit la création de 1 250 fermes sur une superficie de 2 000 hectares. De plus, 40 centres de mécanisation agricole, 50 plateformes multifonctionnelles et 50 unités de transformation alimentées par énergie solaire seront établis. Le projet inclura également le développement de 180 unités de production en élevage et 60 fermes aquacoles.
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La portée de cette deuxième phase s’étend sur neuf régions administratives : Louga, Thiès, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diourbel, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. La région de Louga, qui présente des vulnérabilités agro-climatiques et socio-économiques similaires à celles des régions de la première phase, sera un point focal de cette extension. Au total, près de 57 000 ménages, soit environ 570 000 personnes, bénéficieront directement de cette initiative, renforçant ainsi la résilience et le développement durable du secteur agricole au Sénégal.