D’après la troisième Communication nationale sur les changements climatiques au Sénégal, 49% des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent du secteur agricole, 40% de l’énergie, 7% des déchets et 4% des procédés industriels. Au total, cela représente une émission de 1,2 tonne de CO2 par habitant, pour une population de 17 millions de personnes. Face à ces chiffres préoccupants, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a décidé de prendre des mesures ambitieuses. Il prépare ainsi la création d’un Fonds national de promotion de l’économie verte, dont l’objectif sera de « dynamiser les investissements écologiques dans les secteurs économiques à forte émission de carbone ».
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Ce nouveau fonds financera en priorité des projets visant à améliorer l’efficacité énergétique, en particulier pour les grands projets d’infrastructures. Il permettra également de mettre en place un cadre réglementaire renforcé, impliquant davantage de responsabilités pour les collectivités territoriales et le déploiement d’infrastructures modernes de gestion des déchets.
Mais le Fonds ne se limitera pas à ces aspects. Il s’intéressera également à la préservation de la biodiversité, souvent négligée dans les initiatives de transition écologique. Avant d’investir dans ce domaine, le ministre Ngom et son équipe prévoient d’actualiser et de renforcer la Stratégie nationale de conservation de la biodiversité. Cela permettra de mieux connaître le patrimoine naturel du pays et d’orienter au mieux les futurs investissements verts.
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Toutefois, aucune information n’a encore été communiquée sur le montant qui sera alloué à ce nouveau Fonds national de promotion de l’économie verte, ni sur ses modalités de gestion. Le gouvernement sénégalais devrait communiquer davantage de détails dans les prochains mois, alors que la mise en place de ce dispositif s’annonce comme un élément clé de la stratégie environnementale du pays.