Les tensions entre les communautés locales et les grandes entreprises agricoles se sont intensifiées dans le pays. Ces différends ont causé des impacts fonciers et environnementaux ces dernières années. Les populations se plaignent au quotidien des maladies et autres problèmes de santé liés aux émissions de gaz et CO2 qui se dégagent de ces entreprises. Alors que des groupes et des organisations de la société civile appellent à la réforme de la politique foncière du Cameroun, les communautés se tournent vers des manifestations populaires pour répondre à leurs revendications.
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Cela fait déjà trois ans que les près de 4 000 habitants d’Apouh, un village dans l’est du Cameroun sont en conflit avec la Socapalm. La filiale locale du géant agricole belge Socfin possède des plantations dans une dizaine de pays africains. Les populations de ce village s’opposent au désir de cette entreprise qui souhaite planter un autre lot de palmiers à huile dans des zones situées à la périphérie du village où la communauté envisage de créer des parcelles agricoles pour nourrir leurs familles.
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Dans une autre ville du nord du Cameroun, Tibati, les communautés autochtones s’opposent farouchement à l’attribution par le gouvernement de 95 000 hectares de terres à une entreprise camerounaise, Tawfiq Agro Industry, pour développer le secteur agro-pastoral. Le gouvernement voit en ces entreprises un gros potentiel de développement pour le secteur agricole.