Le 11 mars, le gouvernement burkinabé a réceptionné un ensemble d’équipements hydroagricoles d’une valeur de 13 milliards de francs CFA (22 millions $), destiné à l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) et à la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER). Cette initiative s’inscrit dans un effort visant à transformer l’agriculture du pays, qui dépend encore largement des pluies.
Le lot comprend du matériel lourd, incluant 10 pelles chargeuses, 10 excavatrices, 10 niveleuses, 33 compacteurs, 25 bulldozers et 2 tractopelles. Il inclut également des véhicules utilitaires comme des citernes à carburant et à eau, des camions-bennes, et divers autres engins nécessaires à l’aménagement des zones irriguées.
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Ces équipements permettront d’améliorer les travaux d’aménagement des périmètres irrigués et la construction de barrages hydroagricoles à travers le pays. L’objectif est de renforcer les capacités de l’ONBAH et de la SONATER pour réaliser divers projets d’aménagement hydroagricole dans les années à venir.
Parmi les projets notables, le gouvernement a récemment annoncé le Projet de sécurité de l’eau au Burkina Faso (PSE-BF), qui s’étendra sur six ans et couvrira huit régions. Ce projet, évalué à 144 millions $, inclura la réhabilitation de 35 barrages, l’aménagement de 788 hectares de terres irriguées et la restauration de 5 000 hectares de terres dégradées.
De plus, le ministère de l’Économie et des Finances a obtenu un prêt de 20 millions $ du Koweït pour un projet visant à aménager 2 000 hectares de zones irriguées à Sono Kuri, dans la province de Kossi. En janvier, le Comité de pilotage du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-BF) a également annoncé un investissement de 23,6 millions $ pour des projets d’aménagement de périmètres irrigués et de jardins maraîchers en 2025.
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Ces différentes initiatives visent à renforcer l’irrigation, actuellement sous-exploitée, dans le pays. Selon les statistiques officielles, le Burkina Faso possède un potentiel de plus de 233 500 hectares de terres irrigables, principalement pour la culture du riz. Cependant, moins de 5 % de ces terres sont actuellement exploitées, selon la FAO. Cette série d’investissements souligne l’engagement du Burkina Faso à améliorer sa souveraineté alimentaire en développant son agriculture, en particulier à travers l’irrigation, essentielle pour faire face aux défis climatiques et économiques.
