Organisé au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, cet événement d’envergure s’impose comme la principale plateforme mondiale dédiée aux politiques, connaissances et investissements liés aux systèmes alimentaires africains.
Sous le thème « La jeunesse africaine : fer de lance de la collaboration, de l’innovation et de la transformation des systèmes agroalimentaires », ce forum réunira quelque 6 000 participants issus de l’ensemble du secteur agroalimentaire : responsables politiques, agriculteurs, investisseurs, chercheurs, entrepreneurs et représentants de la société civile. L’accent sera mis sur la jeunesse, perçue comme un moteur essentiel pour relever les défis actuels du continent en matière de sécurité alimentaire, de développement durable et de résilience climatique.
Ce rendez-vous s’inscrit dans la dynamique du nouveau Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) pour la période 2026–2035. Il offrira un cadre d’échanges autour de plusieurs axes prioritaires : politiques nationales, investissements, développement des entreprises agroalimentaires, transfert de connaissances, ainsi que la définition de feuilles de route concrètes.
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Les organisateurs insistent sur le rôle stratégique de l’Afrique dans le développement agricole mondial. Avec 60 % des terres arables non cultivées de la planète, des ressources en eau abondantes, un marché intérieur en pleine expansion et une population qui devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050 ( dont une majorité de jeunes), le continent apparaît comme une zone d’opportunités majeures. Pourtant, malgré ces atouts, un tiers des Africains subsahariens souffre encore de la faim, signe que la production alimentaire reste insuffisante face à la demande croissante.
Cette situation a des conséquences directes : hausse des importations alimentaires, évaluées à plus de 70 milliards de dollars par an, mais aussi aggravation de la migration, de l’insécurité et de l’instabilité dans certaines régions. Pour inverser cette tendance, les experts de l’AFSF appellent à intégrer pleinement les jeunes dans les processus décisionnels et à soutenir leurs initiatives, en valorisant leur leadership, leur créativité et leur appétence pour les nouvelles technologies.
Les chaînes de valeur agroalimentaires sont identifiées comme des gisements d’emplois massifs pour une jeunesse africaine estimée à 375 millions d’individus d’ici 2030. Pour les pays africains, il devient donc impératif de miser sur cette génération, capable de porter une agriculture moderne, inclusive et compétitive.
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Le forum est co-organisé par le gouvernement sénégalais et le Groupe des partenaires de l’AFSF, une coalition de 36 institutions engagées en faveur d’une transformation inclusive des systèmes alimentaires sur le continent. Plusieurs temps forts ponctueront cette édition, dont un dîner de gala officiel et la remise du Prix africain de l’alimentation, parrainé par l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. Ce prix distingue des acteurs ayant réussi à faire passer l’agriculture africaine d’un mode de survie à une activité florissante et durable, en valorisant des innovations reproductibles à grande échelle.
À travers ce forum, le Sénégal confirme son rôle de leader régional dans la réflexion stratégique sur l’avenir agroalimentaire de l’Afrique, dans un contexte où souveraineté alimentaire et transformation économique sont plus que jamais liées.
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