Selon le président Ruto, cet accord représente une avancée majeure pour l’économie kenyane. Les instruments juridiques bilatéraux sont en cours de finalisation, et la mesure devrait entrer en vigueur dans les prochains mois. Cette décision permettra aux producteurs kenyans d’accéder au marché chinois, fort de plus d’un milliard de consommateurs, dans des conditions tarifaires nettement plus favorables.
Le gouvernement kenyan cherche à réduire le sérieux déséquilibre commercial avec la Chine : en 2024, les importations de produits chinois au Kenya se sont élevées à environ 600 milliards de shillings, alors que les exportations kenyanes vers la Chine ne représentaient qu’une fraction de cette somme. L’accès duty‑free vise précisément à corriger ce déséquilibre structurel.
Cette manœuvre survient alors que les exportations kenyanes vers les États-Unis risquent d’être fragilisées par l’expiration imminente de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) en septembre, alors que Washington a imposé une taxe de 10 % sur certains produits kenyans. Selon Ruto : « Certains de nos amis se plaignent que nous faisons trop de commerce avec la Chine… c’est dans le meilleur intérêt du Kenya ».
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Cette mesure s’inscrit également dans une initiative plus vaste de la Chine visant à éliminer tous les tarifs douaniers sur les exportations de 53 pays africains avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques. Elle vise à promouvoir une meilleure équité dans les échanges, et pourrait avantager des économies comme celle du Kenya, aux exportations agricoles significatives.
Le président William Ruto qualifie l’accord de percée majeure, souligne qu’il est guidé par une volonté de diversification commerciale et qu’il est dans l’intérêt du Kenya. Le président de l’Assemblée nationale, Moses Wetang’ula, évoque un changement stratégique pour l’économie kenyane, ouvrant des débouchés sans entraves pour le secteur agricole et manufacturier, avec des retombées en emplois et investissements. Plusieurs experts en développement estiment que l’ouverture du marché chinois est essentielle pour corriger le déficit commercial chronique et stimuler les exportations africaines vers ce vaste marché.
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Cet accord bilatéral entre le Kenya et la Chine marque une étape décisive dans les relations économiques entre les deux pays. Il ouvre des perspectives prometteuses pour la diversification des exportations kenyanes, l’amélioration des revenus des agriculteurs, et l’équilibre des échanges. Dans un contexte de montée des protectionnismes mondiaux et de fragilité de certains accords traditionnels, le Kenya mise sur une diplomatie proactive pour sécuriser son avenir économique.
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