L’entreprise nippone, spécialisée dans les solutions environnementales à haute valeur technologique, souhaite implanter en Centrafrique une unité de recyclage à faibles émissions carbone, capable de transformer les déchets plastiques ( pneus usés, emballages, résidus carbonés ) en produits énergétiques : huile diesel, gaz naturel, carbone industriel, ou encore électricité. Une véritable alchimie industrielle au service d’un pays qui croule aujourd’hui sous une pollution grandissante.
À Bangui, les déchets plastiques représentent près de 70 % des ordures ménagères. Ils jonchent les rues, obstruent les canaux, et alimentent les risques sanitaires dans un contexte déjà fragile. L’absence totale d’une filière de recyclage industrielle rend la situation critique. Mais dans cette crise, COLDFALL voit une opportunité : celle de faire de la Centrafrique un exemple régional d’économie circulaire, où les déchets deviennent une richesse.
Ce projet va bien au-delà d’un simple investissement technique. Il s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle, chère au président Touadéra, qui plaide depuis plusieurs années pour une rupture avec l’aide ponctuelle et un virage vers des partenariats durables et innovants. En misant sur un secteur à la fois écologique, industriel et générateur d’emplois, le gouvernement ambitionne de poser les bases d’une nouvelle économie verte.
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Selon plusieurs sources proches du dossier, la collaboration pourrait aussi inclure un transfert de compétences, de la formation professionnelle et un soutien humanitaire important dont la nature reste pour l’heure confidentielle. Ce partenariat ouvrirait ainsi la voie à des retombées multiples : désenclavement technologique, autonomisation énergétique, dynamisation de l’emploi local.
Un tel projet, s’il se concrétise, serait une première non seulement en Centrafrique, mais dans toute la région. Le pays pourrait devenir un pionnier africain dans le domaine du recyclage à impact positif, en accord avec les objectifs mondiaux de développement durable.
À Yokohama, entre rendez-vous diplomatiques et ambitions économiques, un nouveau chapitre semble s’écrire pour la République centrafricaine. Et cette fois, il commence peut-être par un simple déchet plastique.
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