Environ 400 hectares de chanvre indien ont été détruits cette année dans les îles Karones, au sud du Sénégal, à l’issue d’opérations de sécurisation menées par les Forces de défense et de sécurité, a annoncé ce mercredi Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
« C’est à peu près presque 400 hectares de superficie cultivée dans les îles Karones qui ont été détruits. Et 4.000 kilogrammes de chanvre indien ont été saisis. C’est un résultat exceptionnel qu’il faut saluer », a déclaré le ministre, en marge de la présentation des produits saisis lors d’opérations combinées de sécurisation menées en Casamance.
Pour le ministre, cette lutte s’inscrit dans un combat plus large contre une économie illicite dévastatrice « Le chanvre indien détruit notre jeunesse, ruine notre économie et alimente une économie de guerre propice au développement de la criminalité organisée. C’est pourquoi, nous menons un combat sans relâche contre sa culture, sa production, sa consommation et son trafic. »
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Il a salué la coopération entre les forces de sécurité, qui a permis de mutualiser les moyens logistiques et humains pour mener des opérations d’envergure sur une période prolongée. Toutefois, Jean-Baptiste Tine insiste sur la nécessité d’accompagner l’approche sécuritaire par des solutions durables. « Il ne s’agit pas seulement de réprimer. Il faut désenclaver les îles Karones, faciliter les échanges, permettre le développement d’activités économiques alternatives, » a-t-il suggéré.
Selon le ministre, un travail de concertation avec les communautés locales est indispensable pour remplacer la culture du chanvre par d’autres cultures vivrières, afin de répondre aux objectifs de souveraineté alimentaire du pays.
Les îles Karones regroupent plusieurs villages situés dans l’estuaire de la Casamance, au nord de la région de Ziguinchor. Parmi eux : Kassel, Hilole, Couba, Coumbaloulou, Mantate et Kailo. Connues pour leur isolement, ces îles sont difficilement accessibles, principalement par voie fluviale à travers la mangrove, ce qui en fait un terrain favorable aux activités illicites.
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