Le ministère des Transports a souligné que cet appel d’offres est une réponse nécessaire aux défis persistants rencontrés par Transnet, l’opérateur ferroviaire national. Depuis près d’une décennie, les performances de Transnet sont en déclin, en raison d’un sous-investissement, d’une gestion défaillante, de retards de maintenance et de vandalisme ciblant les infrastructures et équipements. Barbara Creecy a déclaré : « La disponibilité limitée des ressources de l’État pour financer le développement des infrastructures et résorber les retards a intensifié ces défis, limitant fortement la capacité des entités publiques à remplir leurs mandats essentiels. »
Avec la détérioration de l’infrastructure ferroviaire, le transport routier est devenu le principal canal de la chaîne logistique, alors que le réseau ferroviaire, qui s’étend sur près de 21 000 km, ne voit qu’un tiers de ses lignes en exploitation. Une étude récente du Bureau for Food and Agricultural Policy (BFAP) a révélé que l’inefficacité de la chaîne logistique a coûté à l’industrie des agrumes en Afrique du Sud environ 5,27 milliards de rands (environ 290 millions USD). De plus, une évaluation menée par Kumba Iron Ore, une société d’extraction de minerai de fer, a estimé que les pertes dues aux contre-performances de la chaîne logistique s’élevaient à 140 milliards de rands pour l’économie nationale en ce qui concerne les exportations de charbon entre 2021 et 2023.
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L’initiative d’appeler à des investissements privés s’inscrit dans un plan plus vaste qui vise également à moderniser les ports. Le gouvernement espère que le redressement du secteur ferroviaire permettra de transporter 250 millions de tonnes de marchandises par an d’ici cinq ans, une augmentation significative par rapport aux 151,1 millions de tonnes transportées l’année précédente. Cette démarche représente une opportunité cruciale pour revitaliser un secteur clé de l’économie sud-africaine, tout en s’attaquant aux problèmes structurels qui entravent son développement.
L’Afrique du Sud se dirige vers une ère de libéralisation du secteur ferroviaire, où l’engagement du secteur privé sera essentiel pour relancer l’efficacité et la compétitivité du transport ferroviaire. Les acteurs du marché sont désormais appelés à se mobiliser pour saisir cette opportunité et contribuer à la transformation de l’infrastructure logistique du pays.
