Une semaine consacrée aux négociations sur l’avenir du plastique sur la planète entre ONG, scientifiques et lobbyistes de cette matière, les industriels n’ont pas été véritablement coopératifs à cause de ce qu’ils auraient à perdre si le traité s’avère ambitieux. Selon eux, s’ils font partie du problème, ils le sont aussi sur les solutions, ce qui n’est au gout des pays du Sud qui eux, militent pour des actions concrètes. Sur la question de l’interdiction du plastique à usage unique, Jean-Yves Daclin, dirigeant de la branche française de Plastics Europe, a suggéré que : « plutôt qu’une interdiction arbitraire, qui peut avoir des impacts contre-productifs, nous pensons qu’il faut s’attaquer, en fonction de la situation de chaque pays, aux applications problématiques et aux applications inutiles ». Pour lui, il faut adapter la production et l’utilisation du plastique en fonction des secteurs d’activité.
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Les pays africains rappellent, eux, le principe du pollueur-payeur et réclament des fonds pour développer les infrastructures nécessaires à la gestion de ces montagnes de déchets. « Ce sont de lourds investissements. Vous savez que si dans nos pays aujourd’hui, nous n’avons pas ces infrastructures, c’est parce que les financements sont très élevés. Il faut donc aller chercher des financements à l’extérieur », explique Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement du Congo-Brazzaville.
Quant aux lobbyistes, ils estiment que l’industrie fait déjà des efforts en produisant des plastiques plus légers et plus recyclables. Cette deuxième phase de négociations pour la mise en place d’un traité international contre la pollution plastique, qui a pour but de contrôler la production, la consommation et la fin de vie des matières plastiques s’est soldée par une résistance entre plusieurs groupes, l’un exprimant une opposition et l’autre manifeste une envie de changement véritable.
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Des micro plastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta ce qui suppose qu’une solution doit être apportée pour venir à bout des plastiques. Le plastique pose aussi un problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060 selon l’OCDE.
