Le 18 mars 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé un décaissement de 496 millions de dollars en faveur du Maroc dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ce financement fait partie d’un programme global de 1,3 milliard de dollars sur une période de 18 mois, visant à améliorer la capacité du pays à affronter les chocs climatiques tout en soutenant une transition vers une économie durable.
Ce prêt fait suite à la troisième revue du programme FRD, où le FMI a salué les avancées réalisées par le Maroc. Le pays a mis en œuvre d’importantes réformes structurelles, ayant exécuté six des sept mesures prévues pour cette phase. Ces réformes sont cruciales pour une gestion efficace des ressources en eau, la libéralisation du secteur électrique et l’atténuation des risques climatiques qui menacent la stabilité budgétaire et le système financier.
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Selon Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, ces initiatives visent à optimiser la gestion des ressources en eau, à poursuivre la libéralisation du secteur électrique et à anticiper les risques climatiques. Cependant, l’introduction d’une taxe carbone, prévue dans ce programme, n’a pas encore été mise en œuvre, les autorités marocaines préférant approfondir son analyse et consulter les acteurs publics et privés.
Le Maroc se trouve particulièrement exposé aux effets du changement climatique, subissant des sécheresses récurrentes et d’autres aléas environnementaux. L’an dernier, le séisme d’Al Haouz a causé des dégâts importants à des infrastructures essentielles, notamment des routes, des établissements scolaires et des hôpitaux. Par ailleurs, le pays souffre d’un « stress hydrique structurel », selon la Banque mondiale, mettant à mal ses rendements agricoles.
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Malgré ces défis environnementaux et socio-économiques, l’économie marocaine montre une résilience notable. En 2024, le PIB a enregistré une croissance d’environ 3,2 %, légèrement en baisse par rapport aux 3,4 % de 2023 en raison d’une nouvelle sécheresse, mais soutenue par une demande intérieure dynamique, selon les données du FMI. Les perspectives économiques du Maroc demeurent optimistes, avec une croissance prévue autour de 3,7 % dans les années à venir. Cette croissance devrait être alimentée par un nouveau cycle de projets d’infrastructures et la poursuite des réformes structurelles déjà engagées, comme l’indique l’institution internationale.
