Megaloudi a déclaré : « Nous souhaitons démontrer aux journalistes que la gestion durable des terres peut devenir un puissant levier économique, créant emplois et richesses ». Cette formation a rassemblé une vingtaine de journalistes francophones sélectionnés parmi 200 candidatures, dans le cadre des préparatifs pour la 16ème Conférence des Parties (COP16) de la CNULCD qui se tiendra à Riyad, du 2 au 13 décembre 2024.
Lors de cette rencontre, elle a précisé : « Chaque dollar investi dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices économiques ». Ce chiffre illustre le potentiel économique de la gestion des terres, un enjeu souvent méconnu par le grand public.
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Megaloudi a également abordé la gravité de la situation actuelle en matière de dégradation des terres, en signalant que 65 % des terres arables en Afrique sont touchées. Cette dégradation entraîne pauvreté et insécurité alimentaire pour de nombreuses communautés. Elle a averti que ce fléau exacerbe les déplacements forcés et contribue à des conflits, créant un cercle vicieux de désespoir. En revanche, la restauration des terres pourrait générer jusqu’à 12 millions d’emplois en Afrique d’ici 2030.
Elle a insisté sur la nécessité de restaurer 1,5 milliard d’hectares d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres. « Cela nous permettra d’atteindre un équilibre durable », a-t-elle ajouté.
Megaloudi a plaidé pour un renforcement des efforts en lien avec l’Agenda 2030 et l’éradication de la pauvreté, soulignant que le partage d’expériences avec les journalistes est essentiel pour mieux faire connaître ces enjeux. « Cet impact local de la dégradation des terres doit être relayé par les journalistes au grand public. C’est l’un des objectifs de cette session », a-t-elle conclu.
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La formation dispensée par la CNULCD vise à outiller les journalistes pour qu’ils rapportent efficacement sur les questions liées à la gestion durable des terres. En s’impliquant davantage, les médias africains peuvent contribuer à sensibiliser le public sur ces défis cruciaux, favorisant ainsi une prise de conscience collective et des actions concrètes pour un avenir durable.