L’accord intervient au moment où les Émirats arabes unis se préparent à accueillir la COP28, conférence au cours de laquelle les règles concernant les marchés du carbone formeront un point essentiel. Le Libéria entend réaliser cet accord sur un million d’hectares qui attire le feu des groupes environnementaux locaux et internationaux. Selon une ébauche du contrat rendue publique, l’accord pourrait passer outre les droits fonciers coutumiers des communautés vivant dans de vastes étendues de forêts du pays.
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Dans une déclaration publique, le Mécanisme indépendant de coordination de la surveillance des forêts du Libéria (IFMCM), un groupe de sept organisations environnementales et de défense des droits communautaires, a reconnu que l’accord pourrait aider à protéger les forêts menacées. Mais il a déclaré qu’un transfert général des droits fonciers à Blue Carbon dans les zones du projet violerait la loi libérienne sur les droits fonciers de 2018, une réforme âprement menée qui accordait aux communautés la propriété de leurs terres coutumières.
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Le projet de contrat, que Mongabay a vu, oblige Blue Carbon et le gouvernement libérien à « faire de leur mieux » pour entreprendre des négociations de consentement libre, préalable et éclairé (FPIC) avec les communautés dans les zones du projet dans un délai de trois mois. Ces négociations, qui devraient impliquer des centaines de milliers de personnes sur des terres couvrant 1 million d’hectares (2,5 millions d’acres), pourraient être achevées en si peu de temps ne laissent le pas à aucun détail.