Cette augmentation s’accompagne d’une progression de 19,3 % par rapport aux 17,6 millions de tonnes de blé expédiées vers l’Afrique durant l’ensemble de l’année 2023. Les principaux moteurs de cette croissance sont les achats accrus de blé par des pays comme le Maroc, le Nigeria et le Kenya, où les volumes ont été respectivement multipliés par six, 3,7 et 1,4. Cette expansion illustre l’essor de la part de marché de la filière russe sur le continent africain.
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En novembre dernier, les autorités russes ont annoncé le redémarrage des exportations de blé vers douze pays qu’elles n’avaient pas pu desservir l’année précédente, parmi lesquels figurent l’Éthiopie et Djibouti. Ce développement démontre la volonté de la Russie de diversifier ses marchés d’exportation et d’accroître son influence dans le secteur agroalimentaire africain.
Les principales destinations du blé russe en Afrique incluent l’Égypte, l’Algérie et le Kenya, où la demande demeure particulièrement élevée. Les efforts de la Russie pour augmenter ses exportations s’inscrivent dans un contexte où le besoin de sécurité alimentaire est pressant, et où de nombreux pays africains cherchent des sources fiables de céréales pour alimenter leur population en hausse. Face à ces défis, l’approvisionnement en blé russe pourrait devenir un élément clé dans la stratégie de plusieurs nations pour garantir une sécurité alimentaire durable.
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L’essor des exportations de blé russe vers l’Afrique en 2024 témoigne non seulement de l’intérêt croissant des fournisseurs étrangers pour le marché africain, mais également des défis que ce dernier doit surmonter dans sa quête d’autosuffisance alimentaire.