Avec une population en constante augmentation (2,5% par an) et atteignant près de 30 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire doit relever le défi de répondre aux besoins en eau de sa population. Qui plus est, le pays partage huit bassins fluviaux avec ses voisins, tels que le Ghana, le Burkina Faso ou encore le Libéria, ce qui nécessite une coopération régionale renforcée.
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De plus, les ressources en eau du pays sont menacées par l’urbanisation rapide et les effets du changement climatique, notamment les épisodes de sécheresse et d’inondations. La qualité de l’eau se dégrade également en raison de la pollution, de l’orpaillage illégal ou encore d’une mauvaise gestion des eaux usées.
En adhérant à cette convention, la Côte d’Ivoire souhaite renforcer sa coopération avec les pays voisins afin de relever ces défis communs liés à l’eau. Cet accord international aide notamment ses membres à mieux gérer les réserves d’eau souterraines, essentielles pour l’adaptation au changement climatique.
Certains pays africains, comme le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie, ont déjà pris les devants en créant des organes conjoints pour une meilleure gestion transfrontalière de leurs eaux souterraines. La Côte d’Ivoire et ses voisins devront s’inspirer de ces initiatives pour relever les défis liés à l’eau dans la région.
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Bien que la Côte d’Ivoire ne soit pas un cas isolé en Afrique, où seulement 58% de la population a accès à l’eau potable, son adhésion à cette convention onusienne témoigne de sa volonté de s’attaquer à ces enjeux cruciaux pour l’avenir du pays et de la sous-région.