Pour lutter contre sa prolifération en masse, 175 pays ont pris part à une
semaine de négociations au siège du Programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE) à Nairobi afin de tenter de trouver un accord de
traité pour le problème de la pollution plastique. Cette réunion est la troisième
des cinq sessions d’un processus accéléré visant à conclure les négociations
l’année prochaine et a permis de proposer de nouvelles sur la table, en
comblant les lacunes et afin d’étayer un projet de texte.
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Malgré que l’enjeu soit grand, les différentes parties ne se rejoignent pas sur
les termes d’un futur traité. D’un côté, les ONG plaident pour la réduction de
75% de la production d’ici 2040 et de l’autre, les pays producteurs de pétrole
et les lobbys des industries plastiques militent eux, pour le recyclage. Les ONG
de défense de l’environnement ont accusé certains pays dont l’Iran, l’Arabie
Saoudite et la Russie, d’avoir fait de « l’obstruction » à l’avancée des débats.
L’alliance de la société civile GAIA a de son côté accusé le PNUE d’avoir
organisé « une réunion indisciplinée et tortueuse » qui a permis à une minorité
de tenir les débats « en otage ».
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Une chose unanime partagée par tous les négociateurs c’est que le temps passe
et qu’il faut trouver une solution définitive à ce fléau. En effet, la production
annuelle des déchets plastiques a plus que doublé en vingt ans pour atteindre
460 millions de tonnes et pourrait tripler d’ici à 2060 contre 9% des
plastiques sont recyclés.
Après la capitale kényane, les négociations se poursuivront en avril 2024 au
Canada pour se conclure en Corée du Sud fin 2024 avec l’objectif de parvenir à
une réduction des émissions de gaz à effet de serre.