Le secteur agricole kenyan, vital pour l’économie nationale, est en pleine mutation grâce à l’intégration des technologies avancées, notamment l’intelligence artificielle (IA). Le gouvernement a récemment lancé une stratégie nationale visant à stimuler l’innovation dans divers domaines, dont l’agriculture. Les agriculteurs du pays adoptent désormais des outils basés sur l’IA pour améliorer leurs pratiques, relever les défis liés aux ressources et aux conditions climatiques, et accroître leur productivité.
L’agriculture kenyane fait face à des enjeux croissants, tels que des variations climatiques imprévisibles, une gestion inefficace de l’eau et des méthodes souvent peu durables. Dans ce contexte, l’IA se révèle être une solution précieuse. Elle aide les agriculteurs à anticiper les besoins de leurs cultures, à diminuer l’utilisation de pesticides, et à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
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Les systèmes d’IA permettent de prévoir les conditions climatiques et d’analyser des données complexes sur la qualité du sol, l’humidité et l’exposition au soleil. Ces informations permettent aux agriculteurs de prendre des décisions plus éclairées concernant l’irrigation, la plantation et la récolte, augmentant ainsi la productivité tout en réduisant les coûts et les pertes.
Des agriculteurs au Kenya expérimentent déjà des technologies telles que des capteurs intelligents et des drones pour surveiller leurs cultures en temps réel. Ces outils offrent une surveillance continue, collectant des données critiques sur la santé des plantes et l’humidité du sol. Par exemple, James Mwangi, un agriculteur de la région centrale, utilise des drones pour détecter rapidement les problèmes affectant ses cultures de maïs. « Grâce à l’IA, je peux intervenir rapidement et améliorer mes rendements », témoigne-t-il, soulignant que la technologie soutient les agriculteurs sans les remplacer.
L’une des préoccupations majeures de cette adoption de l’IA est de garantir une exploitation durable des terres. L’IA permet de réduire la consommation d’eau en optimisant les systèmes d’irrigation, un enjeu crucial dans un pays où les ressources hydriques sont limitées. De plus, elle favorise une gestion précise des intrants agricoles, ce qui contribue à diminuer l’utilisation de produits chimiques nuisibles.
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Les outils d’IA aident également à gérer les terres de façon plus efficace, favorisant la rotation des cultures et une meilleure santé des sols. En analysant les conditions environnementales, ces technologies conseillent les agriculteurs sur les meilleures pratiques pour chaque type de sol, protégeant ainsi les écosystèmes locaux.
Le modèle d’agriculture basé sur l’IA au Kenya pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains. Dans une région où l’agriculture est essentielle pour la subsistance de nombreux habitants, l’IA a le potentiel d’améliorer la sécurité alimentaire, de réduire la pauvreté et de promouvoir des pratiques durables.
En collaborant avec des entreprises technologiques, le gouvernement kenyan cherche à démocratiser l’accès à ces innovations pour les petits agriculteurs, souvent négligés par les avancées agricoles. Grâce à des programmes de formation, de plus en plus de fermiers pourront profiter de ces outils avancés. L’intégration de l’intelligence artificielle dans l’agriculture kenyane pourrait ainsi devenir un modèle pour l’ensemble du continent, contribuant à relever les défis alimentaires et environnementaux, tout en favorisant une production agricole plus respectueuse de l’environnement.