La République Démocratique du Congo, riche en ressources naturelles, se heurte à des défis agricoles et environnementaux majeurs. Pour remédier à cette situation, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a lancé un projet d’envergure au Katanga, soutenu par un investissement de 4,5 millions de dollars financé par l’Allemagne dans le cadre d’un programme de restauration forestière à l’échelle africaine.
Ce projet cible plus de 1 000 agriculteurs répartis sur 10 communautés paysannes, offrant à la fois un soutien technique et financier. Parmi ses axes prioritaires, l’introduction de semences améliorées est essentielle. Henri-Paul Eloma, chargé de programme à la FAO, souligne que beaucoup de semences en usage depuis des décennies ont perdu leur efficacité. L’accent sera également mis sur l’agriculture de conservation, intégrant l’utilisation de biofertilisants et de biopesticides.
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Actuellement, de nombreux agriculteurs du Katanga pratiquent une agriculture de subsistance, souvent confrontée à des sols dégradés et à la pollution causée par l’exploitation minière. Cette situation entraîne une diminution des rendements, rendant difficile l’amélioration de leur condition économique. Barthélemy Lutumba, agriculteur local, témoigne que les rendements restent faibles malgré l’application de techniques de conservation.
Néanmoins, le projet de la FAO ambitionne de transformer cette dynamique en introduisant des pratiques agricoles modernes, permettant ainsi de passer d’une agriculture de survie à un modèle commercial durable. Dans les environs de Lubumbashi, des paysans de plusieurs villages espèrent accroître leur production pour répondre aux exigences du marché. Stéphane Banza, coordonnateur d’une ONG locale, annonce que ce programme favorisera la création de 100 micro-entreprises agricoles, dont certaines se concentreront sur des cultures à haut rendement.
L’initiative ne se limite pas à la production. Elle inclut également des efforts pour la transformation, la conservation et la commercialisation des produits agricoles et forestiers. Charles Tsheye, agronome à Lubumbashi, précise que les communautés engagées dans la récolte de champignons ou la production de miel bénéficieront d’un soutien pour certifier et commercialiser leurs produits, ouvrant ainsi de nouveaux marchés.
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Le projet soutiendra également les petits éleveurs et les producteurs de charbon de bois durable, permettant ainsi d’améliorer non seulement la productivité, mais aussi d’encourager des pratiques respectueuses de l’environnement, favorisant le bien-être des agriculteurs et la préservation des ressources naturelles.
Cette initiative de la FAO constitue une opportunité cruciale pour les agriculteurs du Katanga, offrant des moyens d’améliorer leur production, diversifier leurs revenus et adopter une agriculture plus durable. En introduisant des semences améliorées et en structurant les filières de commercialisation, le programme vise à transformer l’agriculture du Katanga en un secteur plus productif et respectueux de l’environnement. Cela contribuera directement aux objectifs de sécurité alimentaire et de développement durable en RDC.
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