Côte d’Ivoire : une nouvelle unité industrielle pour broyer 50 000 tonnes de cacao par an

Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a officiellement lancé les opérations de cette infrastructure stratégique, fruit d’un investissement de 130 milliards de francs CFA (environ 235 millions de dollars). Ce nouveau complexe s’étend sur 21 hectares et comprend une unité de broyage d’une capacité de 50 000 tonnes par an, un entrepôt de stockage de 160 000 tonnes, ainsi qu’un centre de formation dédié aux métiers du cacao et du chocolat.

Avec cette nouvelle installation, Transcao CI double sa capacité totale de transformation pour atteindre 100 000 tonnes, grâce à l’apport de son unité déjà existante à San Pedro. Cette montée en puissance vise à renforcer la place des acteurs nationaux dans une filière historiquement dominée par des géants internationaux comme Cargill (États-Unis), Barry Callebaut (Suisse/Belgique) et Olam (Singapour).

« Ce complexe industriel matérialise la vision du Président de la République de parvenir à la transformation structurelle de notre économie par le renforcement du lien entre la production, la transformation et la consommation », a déclaré M. Koné lors de la cérémonie d’inauguration.

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L’enjeu pour la Côte d’Ivoire est clair : capter une plus grande part de la valeur ajoutée générée par le cacao. En 2023, selon les données de la Direction générale des douanes, l’exportation de fèves brutes (1,34 million de tonnes) a généré 2 000 milliards de francs CFA (3,5 milliards de dollars), contre 1 500 milliards de francs CFA (2,67 milliards de dollars) pour 648 000 tonnes de produits transformés.

Le différentiel met en lumière le potentiel économique d’une transformation locale accrue. En 2024, environ 44 % de la récolte nationale estimée à 1,76 million de tonnes a été transformée sur place, selon les chiffres du Département américain de l’Agriculture.

Ce nouvel investissement s’inscrit donc dans une stratégie nationale visant à faire de la Côte d’Ivoire non seulement un leader en production, mais aussi en transformation de cacao. Un défi d’envergure, mais essentiel pour la diversification de l’économie ivoirienne et la création d’emplois qualifiés.