« Nous sommes passés de la distribution de milliers de foyers à deux millions de foyers améliorés à travers tout le Sénégal », a déclaré Madeleine Diouf Sarr lors de l’ouverture d’un atelier sur le projet EnDev/FVC, dédié à la promotion de la cuisine respectueuse du climat. Ce projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Allemagne, le Fonds Vert pour le Climat (FVC), ainsi que les gouvernements du Sénégal et du Kenya. Son objectif est de favoriser la croissance et la transformation du secteur des foyers améliorés dans ces deux pays.
L’initiative vise à réduire la consommation de biomasse non renouvelable, comme le bois et le charbon de bois, qui sont de grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre. En fournissant des foyers améliorés, le projet contribue à diminuer la déforestation et à améliorer la qualité de vie des femmes, souvent responsables de la préparation des repas, en réduisant leur exposition à des fumées nocives.
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Madeleine Diouf Sarr a également précisé que l’objectif global est d’atteindre huit millions de foyers améliorés entre 2010 et 2030, avec déjà deux millions distribués à ce jour. Cette initiative repose sur un solide réseau de partenaires, comprenant des ONG, des associations de femmes, des collectivités locales, ainsi que des producteurs artisanaux. Près de 7000 villages sénégalais ont été impliqués dans ce processus.
Le projet EnDev/FVC ambitionne également de créer une véritable filière de production de foyers améliorés au Sénégal. « C’est une technologie que nous pouvons produire localement, indispensable pour lutter contre le changement climatique et la déforestation », a souligné la directrice. Les foyers améliorés consomment jusqu’à 40 % moins de charbon que les modèles traditionnels, entraînant des économies substantielles tout en préservant les ressources forestières.
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L’objectif est de généraliser la distribution de ces foyers dans tout le pays, tant en milieu urbain que rural, avec l’ambition de réaliser le concept « un ménage, un foyer amélioré » pour chaque Sénégalais. Abdoulaye Cissé, représentant des ONG partenaires, a salué l’implication des groupements de femmes et des jeunes entrepreneurs dans cette filière. « Ce projet a non seulement créé des emplois, mais a également renforcé les capacités locales en matière de production et de distribution », a-t-il déclaré, précisant qu’à ce jour, plus de 10 000 emplois ont été générés, avec un impact notable sur les jeunes et les femmes.
