Cette démarche fait suite à des données révélées par l’Agence du Bassin Hydraulique du Sebou (ABHS) lors de son conseil d’administration pour l’année 2024. Pour faire face à la pollution, quatorze stations de traitement des margines, d’une capacité totale de plus de 709.000 m³ par an, ont été construites dans la région. Parmi ces installations, onze se trouvent dans la région de Fès-Meknès, où la production d’olives est particulièrement élevée.
Les détails des projets sont les suivants : 3 stations dans la province de Taounate, capacité de 153.800 m³/an ; 3 stations à Sefrou, capacité de 161.759 m³/an ; 2 stations à Moulay Yacoub, capacité de plus de 125.000 m³/an ; 1 station à Meknès, capacité de 63.000 m³/an ; 1 station à Fès, avec un transfert d’unités, capacité de 118.400 m³/an ; 2 stations à Sidi Kacem ; 1 station à Ouazzane. Ces projets ont été réalisés en partenariat avec divers acteurs, afin d’assurer une réponse efficace à la problématique de la pollution.
LA REDACTION VOUS PROPOSE : Barrage de Nachtigal : 420 MW d’énergie mis en service au Cameroun
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Barraka, a souligné que la lutte contre la pollution est cruciale, notamment en raison de la margine produite par les unités de trituration des olives. En effet, la production d’olives dans le bassin du Sebou atteint environ 1,8 million de tonnes par an, représentant 25 % de la production nationale. Les 565 unités de trituration présentes dans la région génèrent près d’un million de mètres cubes de margine chaque année, une substance extrêmement polluante qui contribue à 80 % de la pollution industrielle du bassin. C’est pourquoi un programme ambitieux est prévu pour réhabiliter certaines unités et transférer d’autres afin d’atténuer cet impact environnemental.
Les efforts déployés pour lutter contre la pollution dans le bassin de Sebou illustrent l’importance de protéger les ressources en eau, essentielles pour l’agriculture et la biodiversité de la région. Grâce à des investissements significatifs et à des partenariats stratégiques, l’avenir de cette zone riche en ressources oléicoles semble plus prometteur.
