L’initiative de la Grande Muraille Verte (GMV), lancée en 2007 par l’Union africaine, vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d’emplois verts d’ici 2030. Cependant, le projet fait face à un manque de financements publics suffisants. Les auteurs du rapport soulignent que le marché du carbone pourrait combler ce déficit, un marché où les entreprises achètent des crédits pour compenser leurs émissions. Le document indique que l’initiative est en retard par rapport à ses objectifs, et que le marché volontaire du carbone pourrait fournir les fonds nécessaires pour avancer.
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La demande mondiale pour les crédits carbone est en hausse, avec des prévisions de BloombergNEF suggérant que les prix pourraient atteindre 146 dollars par tonne d’ici 2030, et 172 dollars d’ici 2050. Pour le Sahel, cette opportunité pourrait transformer l’économie et l’environnement. La restauration écologique est essentielle pour faire face à la désertification et au changement climatique, tout en préservant les écosystèmes, améliorant la sécurité alimentaire et renforçant la résilience des communautés locales. De plus, ces projets pourraient générer des revenus importants pour les populations, en soutenant la gestion des forêts et l’agriculture durable.
Le rapport souligne que le financement est l’un des principaux défis freinant la mise en œuvre de la GMV. En 2021, l’initiative affichait des résultats mitigés : seuls 18 millions d’hectares avaient été restaurés et 350 000 emplois verts créés, des résultats bien en deçà des objectifs fixés pour 2030. Selon des données de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), 33 milliards de dollars supplémentaires devront être mobilisés d’ici la fin de la décennie pour atteindre les objectifs de la GMV, illustrant l’ampleur des efforts nécessaires pour transformer cette initiative en succès.
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Pour que les crédits carbone deviennent une solution viable, plusieurs conditions doivent être remplies. Les gouvernements du Sahel devront établir des cadres réglementaires clairs pour structurer et sécuriser ce marché émergent. La création de partenariats public-privé est également essentielle pour rassurer les investisseurs, tandis qu’une implication active des communautés locales garantira la durabilité des projets. Si ces défis sont relevés, la Grande Muraille Verte pourrait devenir un modèle mondial de transformation économique et écologique, alliant action climatique et développement durable.