Le média de l'écologie, de l'économie verte et de la croissance durable. Accueil » BUSINESS » Sénégal : la 2e phase de développement de la taxonomie verte a démarré

Sénégal : la 2e phase de développement de la taxonomie verte a démarré

Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en collaboration avec la coopération allemande, a officiellement lancé la deuxième phase du projet d’élaboration d’une taxonomie verte.

by Patricia Angonemane

Cet événement, qui a eu lieu lors d’un atelier réunissant des représentants des partenaires au développement, d’organisations non gouvernementales et du secteur financier, marque une étape cruciale vers la création d’un marché pour les obligations vertes au Sénégal. La première phase de ce projet, lancée le 7 juillet 2023, a été axée sur l’établissement d’une structure de gouvernance et le renforcement des capacités des parties prenantes. Elle s’est achevée en juillet dernier, posant ainsi les bases nécessaires pour une approche plus structurée et efficace dans la seconde phase.

Selon le dossier de presse, cette seconde phase vise à capitaliser sur les expériences internationales tout en analysant le contexte local pour élaborer une taxonomie verte adaptée au Sénégal. « Cette démarche nécessite une expertise diverse et une approche inclusive », a souligné la directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf Sarr.

LIRE AUSSI :  Crise mondiale de l’eau : un avertissement alarmant de l’OMM

Madame Sarr a expliqué que le développement d’une taxonomie pour la finance verte est essentiel pour favoriser un marché croissant pour les obligations vertes, tant pour les gouvernements que pour le secteur privé. « Elle permet d’assurer que les investissements ont un impact environnemental significatif », a-t-elle précisé, ajoutant que cela aidera également les projets à se conformer aux engagements de l’État en matière de développement durable.

Le Sénégal a déjà pris plusieurs initiatives pour promouvoir une finance plus verte et durable, notamment son adhésion à la Plateforme internationale sur la finance durable. Cette plateforme vise à établir un consensus pour un système financier international plus inclusif, en collaboration avec des pays partenaires tels que l’Allemagne, la France et l’Union européenne.

Madeleine Diouf Sarr a également mentionné le « référentiel pour un Sénégal souverain, juste et prospère », qui met l’accent sur le développement de mécanismes de financements innovants, alignant ainsi le projet de taxonomie verte sur les priorités nationales.

Ulrike Ebeling, directrice régionale de la coopération allemande, a salué l’engagement du gouvernement sénégalais durant la première phase du projet. Elle a noté que le Sénégal est le quatrième pays d’Afrique à entamer l’élaboration d’une taxonomie verte, un cadre qui définit les activités économiques répondant aux critères de durabilité environnementale.

LA REDACTION VOUS PROPOSE : Dakar : Un forum scientifique plaide pour une approche multisectorielle pour lutter contre les maladies liées au climat

La deuxième phase de développement de la taxonomie verte représente une opportunité pour le Sénégal de se positionner en tant que leader en finance verte en Afrique de l’Ouest. En s’attaquant aux défis environnementaux avec une approche structurée et inclusive, le pays aspire à transformer son paysage financier tout en soutenant le développement durable. L’appel lancé par Madeleine Diouf Sarr aux acteurs présents pour soutenir cette initiative souligne l’importance d’un engagement collectif pour un avenir plus vert.

Vous pouvez aussi aimer

Leave a Comment