Le média de l'écologie, de l'économie verte et de la croissance durable. Accueil » CONSERVATION » Le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique (ReCTrad) unis contre l’exploitation forestière illégale

Le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique (ReCTrad) unis contre l’exploitation forestière illégale

Face à l'urgence de protéger le potentiel forestier du département de la Boumba-et-Ngoko, notamment à Moloundou dans la région de l’Est-Cameroun, le ReCTrad, lors d'un point de presse à Yaoundé, a alerté le gouvernement sur la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes de forêts.

par Oriane Nkodo

Selon le rapport du Centre pour l’Environnement et le Développement (CED), rapport relatif aux observations sur les itinéraires de trafic de bois dans le département de la Boumba-et-Ngoko sur la rivière Ngoko, révèle que 60% des indices d’exploitation illégale ont été observés dans les unités forestières d’aménagement (UFA).

Ce sont principalement des souches non marquées, des billes de bois, des branches, des stocks de débités, des campements qui sont prisés. Le reste (40%) va dans les jachères et plantations environnantes avec un mode opératoire bien ficelé. En effet, tout commence par la coupe du bois et la disposions aux abords de la rivière Ngoko de ce bois à travers les radeaux et enfin l’acheminement par la rivière Ngoko jusqu’au Congo-Brazzaville.

C’est justement face à cette exploitation illégale que le ReCTrad dénonce et appelle à des solutions concrètes pour lutter contrer le destruction des forêts de l’Est Cameroun. « C’est pour appeler chacun de nous à œuvrer auprès du gouvernement pour qu’ensemble, on puisse voir dans quelle mesure freiner ce qui se présente à un moment donné comme une escalade de l’exploitation illégale du bois. Il s’agit d’une responsabilité commune. Nous devons être en phase avec les efforts consentis par les autorités de notre pays », a souligné Sa Majesté Bruno Mvondo, président du ReCTrad.

La sortie du RecTrad vise à appeler toutes les parties prenantes à l’action, pour soutenir les efforts du gouvernement et freiner l’exploitation illégale du bois, qui est dangereuse et nocive pour l’économie, les communautés riveraines et la communauté internationale. Organisée conjointement avec le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED), World Resources Institute (WRI) Africa, le ReCTrad souhaite implémenté la promotion de la transparence du secteur forestier au Cameroun par la vulgarisation de l’Open Timber Portal et la mise en œuvre de l’observation indépendante.

Financé par l’Union européenne, la durée de mise en œuvre est de cinq ans (2021-2025).Il faut noter que l’exploitation forestière illégale engendre des conséquences tant sur le plan économique que humain. « L’exploitation illégale du bois appauvrit davantage la communauté. Elle ne crée pas d’emplois et ne développe pas des richesses sur place, détruit la biodiversité en méprisant les normes requises dans l’exploitation forestière illégale », martèle le ReCTrad.

A côté de ça, on assiste à une raréfaction des essences et un impact sur la faune sauvage. Il est primordial pour le gouvernement de prendre des mesures pour la préservation de cette forêt riche.

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

AfriVe