Le média de l'écologie, de l'économie verte et de la croissance durable. Accueil » CONSERVATION » Cameroun, la chaines de consommation illicite des viandes de brousse

Cameroun, la chaines de consommation illicite des viandes de brousse

by AfriVe

Le Cameroun, pays d’Afrique Centrale abrite une biodiversité assez variée. A lui seul, le pays compte au moins 297 mammifères dont huit sont endémiques selon le Fonds mondiale pour la nature au Cameroun. Dans une interview accordée à Mongabay, le Pr Ndongo Din révèle que les grands mammifères des forêts camerounaises sont traqués par les chasseurs pour leur viande. Le commerce derrière cette activité illicite de chasse a généré 413 millions de FCFA en 2017 pour le Cameroun, le Gabon et la Centrafrique.

lire aussi : Énergie solaire : l’Afrique du Sud porte la croissance en 2023

Dès 6h au marché des vivants à Yaoundé, on peut apercevoir sur des étals de fortune une grande variété de mammifères. Ici, nous voyons des singes, les antilopes, des pangolins. Ces animaux issus du braconnage sont vendus à partir de 12.000 FCFA l’unité et en fonction de la grosseur. Dans les normes, ces animaux sauvages sont interdits de consommation mais personne ne l’entend ici au marché des vivants. Les vendeurs ont des attitudes vigilantes voire méfiantes contre une éventuelle saisie par les autorités. Un peu derrière les hangars qui abritent les différents comptoirs, l’une des vendeuses range dans un sac plastique de 100kg des animaux frais qu’elle embarque vers la poissonnerie la plus proche à l’aide d’un jeune garçon. Certainement pour mieux conserver sa marchandise. Là-bas, aucun commerçant n’accepte de nous dire de quelle région proviennent ces animaux dont la commercialisation est interdite.

la rédaction vous propose : Mali-Mauritanie : La BAD accorde 302 M$ pour des parcs solaires

Selon un récent rapport publié par le ministère de la flore et la faune, le gouvernement camerounais estime qu’en 14 ans, plus de 2,7 millions de pangolins ont été tués en Afrique Centrale en raison de leur chair et de leurs écailles qui ont des vertus médicales. Une situation que le Ministère de la Flore et de la Faune a décidé d’éradiquer pour préserver la biodiversité du pays tout au moins avant d’étendre ses actions dans la sous-région Afrique Centrale.

Vous pouvez aussi aimer

Leave a Comment