RDC : un plan technique d’électricité pour mettre fin aux délestages

Face aux opérateurs économiques, le ministre a reconnu la complexité de la situation énergétique du pays. À Brazzaville, le problème est particulièrement aigu. Bien que le Congo produise aujourd’hui environ 751 mégawatts pour une consommation évaluée à 600 mégawatts, plus de la moitié de cette énergie est perdue en raison de la vétusté des infrastructures.

« Le déficit d’électricité à Brazzaville est dû à la vétusté du réseau de transport entre Pointe-Noire et Brazzaville, vieux de 43 ans », a expliqué Emile Ouosso. La centrale électrique à gaz installée à Pointe-Noire fonctionne avec trois turbines, dont deux destinées à alimenter Brazzaville avec une capacité de 300 mégawatts. Mais sur ce volume, 200 mégawatts disparaissent en route à cause des transformateurs et compensateurs hors service depuis de nombreuses années.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement a obtenu un financement de la Banque mondiale destiné à rénover la ligne de transport d’électricité reliant Pointe-Noire à Brazzaville. L’entreprise adjudicataire est déjà mobilisée sur le terrain. Parallèlement, le groupe Eni-Congo a lancé depuis un mois des travaux de réhabilitation des transformateurs situés à Loudima, Djiri et Tsiélampo, ainsi qu’à Ngoyo et Côte Matève.

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Eni-Congo a également commandé de nouveaux transformateurs de grande puissance pour remplacer les équipements obsolètes. La rénovation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou, dans la Bouenza, fait aussi partie du plan. Ce site stratégique, construit pour alimenter les cimenteries et les industries locales, devrait retrouver toute son efficacité.

Selon le ministre, la combinaison de ces projets permettra une amélioration progressive mais significative de la desserte. « Fin 2025, nous devrions constater une nette amélioration de l’approvisionnement électrique à Brazzaville, avec la récupération des 200 mégawatts qui se perdaient le long de la ligne. Et en septembre 2026, les délestages ne seront plus qu’un vieux souvenir », a affirmé Emile Ouosso.

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Pour les habitants comme pour les industriels, cette annonce suscite de réels espoirs après des années de coupures récurrentes qui ont freiné le quotidien et pénalisé la compétitivité économique de la capitale congolaise.