Cette alerte intervient alors que les niveaux enregistrés dans plusieurs stations hydrologiques approchent les seuils critiques, faisant craindre des débordements imminents dans certaines zones à risque. Dans un communiqué transmis à l’Agence de presse sénégalaise (APS), le ministère a recommandé à toutes les personnes vivant ou exerçant des activités aux abords de ces deux grands cours d’eau de prendre sans délai les dispositions nécessaires pour se protéger d’éventuels dégâts liés au passage de l’onde de crue.
« Parallèlement aux diligences que l’État aura à entreprendre, les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords des fleuves Gambie et Sénégal sont invités à observer une vigilance maximale au passage de l’onde de crue et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés au débordement de ces cours d’eau », indique le texte.
La situation est particulièrement préoccupante dans la région de Kédougou, où les autorités constatent une montée soudaine et significative du niveau de l’eau au niveau de la station hydrologique locale. Le niveau du fleuve Gambie y a atteint 6,40 mètres, contre un seuil d’alerte fixé à 7 mètres. Un dépassement de ce seuil pourrait entraîner des inondations dans les zones les plus vulnérables.
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Du côté du fleuve Sénégal, les données recueillies aux stations de Bakel et de Matam confirment également une progression continue des hauteurs d’eau. À Bakel, le niveau est passé de 8,09 à 8,29 mètres, sur une cote d’alerte de 10 mètres. À Matam, il a atteint 6,77 mètres, contre un seuil d’alerte fixé à 8 mètres. Si les pluies se poursuivent avec la même intensité dans les prochaines heures, la situation pourrait rapidement évoluer vers un dépassement des seuils critiques, augmentant considérablement le risque d’inondation, notamment dans les zones basses et mal drainées.
Le ministère précise qu’un suivi permanent de la situation est en cours à travers les stations hydrométriques installées le long des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance. Ce dispositif de surveillance, intégré dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de gestion des inondations, permet de recueillir en temps réel des données cruciales pour anticiper les risques et orienter les interventions d’urgence.
Dans un contexte de changement climatique marqué par des précipitations plus intenses et moins prévisibles, les autorités appellent à une mobilisation collective et à une forte réactivité des populations locales. Les dispositifs d’alerte communautaire, les actions de relogement temporaire et la mise en sécurité des biens et des personnes sont d’ores et déjà à l’étude dans les zones identifiées comme sensibles.
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Ce nouvel épisode de montée des eaux rappelle l’urgence de renforcer les politiques de gestion intégrée des ressources en eau, tout en développant des infrastructures résilientes dans les zones à risque. Le gouvernement réaffirme son engagement à protéger les populations face à ces phénomènes naturels de plus en plus fréquents et intenses.
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