Les inondations récurrentes à Dakar sont largement liées à la montée de la nappe phréatique dans la région, un phénomène qui s’est intensifié à cause de la pollution engendrée par la décharge de Mbeubeuss. Cheikh Mohamed Fadel Fall, expert en développement industriel et économie circulaire à la SONAGED, a averti que cette décharge, s’étendant sur 104 hectares, représente une menace écologique sérieuse pour la capitale sénégalaise.
La décharge de Mbeubeuss pollue non seulement le lac Mbeubeuss, mais également la nappe phréatique de Dakar, aggravant ainsi les inondations, surtout durant la saison des pluies. L’expert a souligné que le lixiviat, un liquide toxique issu des déchets, a gravement détérioré la qualité de l’eau souterraine. Cette situation a conduit les autorités à arrêter l’alimentation en eau potable de la ville à partir des forages, entraînant une remontée de la nappe phréatique.
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La pollution par le lixiviat a indirectement contribué à l’aggravation des inondations à Dakar, en empêchant la régulation du niveau de la nappe phréatique. Avant, l’extraction d’eau par les forages permettait de contrôler ce niveau. « L’abandon des forages et la pollution de l’eau souterraine ont rompu cette régulation », explique Cheikh Mohamed Fadel Fall. Cela a favorisé l’infiltration des eaux pluviales, exacerbant les inondations durant la saison humide.
Historiquement, les forages permettaient aux habitants de s’approvisionner en eau potable, contribuant ainsi à abaisser le niveau de la nappe. Toutefois, avec l’augmentation de la pollution due à Mbeubeuss, cette dynamique a été perturbée. Il est désormais crucial de trouver des solutions pour résorber cette pollution et gérer la nappe phréatique de manière durable, surtout face à un approvisionnement en eau de plus en plus problématique.
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Pour remédier à cette crise, le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) est déjà en action. Ce programme vise à améliorer la gestion des déchets et à développer des solutions écologiques pour Dakar. La gestion de la décharge de Mbeubeuss est devenue une priorité, et des efforts sont déployés pour réduire progressivement la pollution. Initialement ouverte en 1968, la décharge de Mbeubeuss aurait dû fermer en 2015, mais les autorités sénégalaises adoptent désormais une approche de résorption progressive. Cela inclut l’aménagement et le traitement de cette décharge située à environ 30 kilomètres de Dakar, avec l’objectif de minimiser son impact écologique tout en améliorant la gestion des déchets solides dans la région.
