Menés par la société chinoise CGC Overseas Construction Group (CGCOC), les travaux d’extension mettent en lumière l’engagement conjoint pour répondre aux besoins croissants en eau potable dans la région. Depuis son inauguration en 2017, l’aqueduc transfrontalier, alimenté par 28 puits profonds dans la région de Kulen en Éthiopie, a joué un rôle crucial dans l’alimentation des régions djiboutiennes d’Ali Sabieh, Dikhil, D’Arta et de la capitale Djibouti.
Le projet représente un jalon majeur dans la lutte contre le stress hydrique dans une région confrontée à des sécheresses prolongées et des précipitations irrégulières. Malgré ses ressources hydriques appréciables, l’Éthiopie n’est pas à l’abri des défis liés à la gestion de l’eau. En effet, le pays a dû s’adapter aux réalités d’un climat semi-aride en mettant en place des infrastructures d’approvisionnement en eau.
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Un aspect notable de cette initiative est l’accord entre les deux pays pour fournir gratuitement 100 000 m3 d’eau potable par jour à Djibouti pendant une période de 30 ans, conformément aux termes de l’accord bilatéral. Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre d’une vision plus large d’intégration régionale, reflète l’engagement envers une gestion durable des ressources hydriques et une coopération transfrontalière accrue.
Pour Djibouti, cette expansion de l’approvisionnement en eau potable représente bien plus qu’une simple amélioration des infrastructures. C’est une affirmation de la promesse électorale du président Ismail Omar Guelleh de garantir l’accès à l’eau pour tous les citoyens. Le projet d’AEP, avec ses innovations telles que le pompage sous pression et le transport par pipeline à écoulement gravitaire, illustre les progrès tangibles vers la réalisation de cet objectif ambitieux.