Chaque année, plus d’un million de flamants roses se rassemblent sur les lacs d’Afrique de l’Est, cependant, ces oiseaux flamboyants sont désormais en danger, selon les scientifiques et après analyse d’images satellites, de relevés climatiques et de données d’observation des oiseaux sur plus de 20 ans.
Les baisses les plus marquées de concentrations d’algues ont été observées au Kenya, notamment à Nakuru, l’un des plus importants lacs nourricier des flamants roses en Afrique. Ce lac s’est agrandi d’environ 90% entre 2009 et 2022, tandis que la concentration d’algues y a diminué de moitié. Selon les chercheurs, cette augmentation du niveau de l’eau est dûe aux fortes précipitations qui touchent la région, en raison du dérèglement climatique causé par l’homme mais aussi à cause de la déforestation qui entraine un ruissellement important ainsi qu’au phénomène climatique naturel El Nino.
Leurs recherches montrent, en effet, que le niveau de l’eau des lacs où vivent ces flamants roses atteint des niveaux record. Résultat : l’alcalinité et la salinité de l’eau sont considérablement diluées, ce qui entraîne un déclin massif des bactéries et des algues qui y vivent. Ce sont des algues uniques dont les flamants dépendent pour se nourrir et survivre.
Il est à noter que si les flamants tentent de déserter ces lacs, à l’environnement protégé, ils risquent de faire face à d’autres dangers, liés aux activités humaines, selon l’étude.