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Congo : Le ministre des hydrocarbures en avant pour résoudre les problèmes énergétiques

Le ministre congolais des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, exhorte à accorder une priorité urgente à l'électricité en Afrique subsaharienne, soulignant l'importance des partenariats énergétiques pour le développement du pays.

par Habib Tizi

Le ministre congolais des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, a accordé une interview exclusive à RFI, mettant en évidence l’urgence de faire de l’électricité une priorité absolue en Afrique subsaharienne. Il a souligné que malgré son énorme potentiel, l’électricité n’a curieusement jamais été traitée comme une priorité dans la région.

Le manque d’investissements dans le secteur énergétique a été abordé lors de l’entretien. Le ministre Itoua a exprimé son étonnement face à l’attitude des banquiers, y compris ceux des institutions multilatérales, qui n’ont jamais accordé à l’électricité la place qui lui revient. Il a souligné la nécessité d’un sursaut de conscience pour éviter que la transition énergétique ne compromette davantage l’accès à l’électricité pour les populations et l’économie.

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Le ministre a ensuite abordé la question des partenariats énergétiques. Il a critiqué certains pays européens pour leur attitude paternaliste envers l’Afrique, soulignant la nécessité de voir le continent comme une terre d’opportunités. Il a souligné que l’Afrique, bientôt le continent le plus peuplé, présente un marché d’opportunités important qui nécessite des financements, de la technologie et des compétences. Il a cité l’exemple d’un partenariat réussi avec la compagnie italienne Eni pour un projet gazier, visant à répondre à la demande croissante en gaz en Europe.

Le développement d’une industrie congolaise grâce au gaz à bas coût a également été évoqué. Le ministre a annoncé la finalisation prochaine d’un schéma directeur gazier et la création d’une compagnie gazière congolaise chargée de coordonner les actions en matière de développement gazier. Il a insisté sur la priorité accordée au marché local, avec seulement l’excédent réservé à l’exportation.

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Enfin, la question de la préservation de l’environnement a été abordée. Le ministre a souligné les lois strictes en place pour protéger l’environnement, exigeant des études d’impact social et environnemental avant tout projet industriel. Il a affirmé que des discussions étaient en cours pour trouver un équilibre entre la préservation des zones protégées et l’industrie pétrolière. Si une solution compatible n’est pas trouvée, le projet sera abandonné.

L’interview du ministre Bruno Jean-Richard Itoua met en évidence l’urgence d’accorder une priorité énergétique à l’électricité en Afrique subsaharienne. Il appelle à une prise de conscience pour soutenir les investissements énergétiques dans la région. Le ministre souligne également l’importance des partenariats énergétiques pour le développement du pays, avec un exemple concret de partenariat réussi dans le domaine gazier. Enfin, il insiste sur la nécessité de préserver l’environnement tout en promouvant le développement industriel.

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