La mine d’or de Sanbrado, exploitée par la compagnie australienne West African Resources (WAF), a enregistré un chiffre d’affaires record de 472,1 millions de dollars australiens, soit environ 307 millions de dollars américains, au terme du premier semestre 2025.
Cette performance remarquable intervient dans un contexte de forte appréciation du cours de l’or sur les marchés mondiaux. En effet, depuis janvier, le métal jaune a connu une progression d’environ 30 %, poursuivant sur la lancée de 2024. Actuellement, l’once d’or se négocie autour de 3300 dollars américains, et certaines projections, comme celle de Goldman Sachs, anticipent un prix atteignant 3700 dollars d’ici la fin de l’année.
Pour WAF, la hausse des revenus ne s’explique pas par une augmentation des volumes d’or vendus (bien au contraire, ceux-ci ont enregistré une légère baisse de 3 % sur un an ), mais plutôt par un bond significatif du prix de vente moyen. Au premier semestre 2025, l’once d’or issue de Sanbrado a été écoulée à un prix moyen de 3049 dollars australiens, contre 2199 dollars à la même période l’année précédente. Une augmentation de près de 39 %, qui a permis d’amortir les effets d’une production en repli.
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En effet, la mine de Sanbrado a vu sa production chuter de 11 % au cours des six premiers mois de l’année. La compagnie reste néanmoins confiante quant à ses perspectives annuelles, avec des prévisions oscillant entre 190 000 et 210 000 onces d’or produites d’ici décembre.
L’essor de Sanbrado illustre une tendance plus large observée dans le secteur aurifère africain : l’envolée du cours de l’or offre un levier de croissance significatif aux compagnies minières opérant sur le continent. Cette conjoncture pourrait également profiter aux économies nationales, à condition que les cadres fiscaux et les mécanismes de redistribution soient pleinement activés.
Dans ce contexte, la participation croissante de l’État burkinabè dans les activités minières apparaît comme un signal fort. À compter du troisième trimestre 2025, le gouvernement détient désormais 15 % des parts de la mine de Sanbrado, contre 85 % pour West African Resources. Cette évolution marque une étape importante vers une meilleure appropriation nationale des ressources naturelles et une répartition plus équitable des richesses issues de l’exploitation minière.
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Alors que l’or reste le principal moteur des exportations burkinabè, les résultats de Sanbrado pour ce premier semestre confirment l’importance stratégique du secteur aurifère dans l’économie du pays. Mais ils rappellent aussi, à travers la baisse de la production, les limites d’un modèle fondé uniquement sur les cours mondiaux et l’extraction intensive. Une occasion pour les autorités comme pour les opérateurs de réfléchir à une diversification plus durable et inclusive de la filière minière.
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