La sécurité alimentaire et nutritionnelle reste un défi majeur en Afrique de l’Ouest, particulièrement dans les pays du Sahel. Face à cette réalité, la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, multiplie les initiatives pour renforcer sa souveraineté alimentaire. C’est dans ce contexte que Bamako accueillera, du 18 au 20 septembre 2025, la première édition du Forum sur le développement de l’agriculture dans l’espace de l’AES.
Le communiqué du gouvernement malien précise que le forum a pour objectifs de « promouvoir la souveraineté alimentaire dans l’espace AES, définir une vision commune du développement agricole, identifier les axes d’harmonisation du cadre législatif et réglementaire, et informer les investisseurs sur les opportunités offertes par les filières stratégiques ».
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de coopération agricole déjà amorcée par les pays membres de l’AES. En février dernier, Elhadj Ousmane Mahaman, ministre nigérien de l’Agriculture, avait souligné la volonté des trois États de se doter d’une politique agricole commune. Dans la même logique, le 2 juillet 2025, le Burkina Faso a officialisé la création de l’Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel (APSA-Sahel), une structure conjointe visant à renforcer la disponibilité et la qualité des semences dans la région.
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Au-delà de la question des semences, la gestion de l’eau constitue un enjeu central. En avril dernier, les trois pays ont réaffirmé leur engagement à intensifier l’aménagement hydroagricole et la maîtrise de l’eau à l’horizon 2035, à travers la Déclaration de Dakar sur l’irrigation. Cette orientation traduit leur volonté de faire face aux contraintes climatiques particulièrement marquées par l’aridité et la variabilité des précipitations.
En organisant ce forum, l’AES entend poser les bases d’une coopération agricole plus structurée, susceptible de renforcer la résilience des systèmes alimentaires et de réduire la dépendance aux importations. À terme, l’objectif est clair : garantir aux populations sahéliennes une sécurité alimentaire durable, adossée à une agriculture modernisée et mieux intégrée.
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