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Développement durable : l’UA et la BAD en avant garde pour la Grande Muraille Verte

La lutte contre la désertification et la promotion du développement durable en Afrique ont pris un tournant décisif lors de la 16e Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP 16 de la CNULCD).

by Patricia Angonemane

Un événement de haut niveau, organisé par la Commission de l’Union africaine (UA) et la Banque africaine de développement (BAD), a rassemblé des leaders politiques, des institutions financières internationales et des experts pour mobiliser le soutien en faveur de l’Initiative de la Grande Muraille Verte (GMV). La Grande Muraille Verte est une initiative panafricaine visant à restaurer les terres dégradées et à lutter contre la désertification qui touche particulièrement le Sahel. En 2023, 24 nouveaux États membres d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ont rejoint cette initiative, soulignant son importance croissante à l’échelle continentale.

Le ministre de l’Environnement du Nigéria, Balarabe Abbas Lawal, a ouvert la session en soulignant l’importance de cette initiative pour la stabilité et la sécurité en Afrique. Il a noté que la GMV constitue une pierre angulaire des stratégies de développement nationales et régionales, et a mis en avant les progrès réalisés jusqu’à présent, tout en appelant à une augmentation des investissements pour surmonter les déficits de financement.

La ministre zimbabwéenne de l’Environnement, Sithembiso G.G. Nyoni, a également pris la parole, alertant sur les conséquences dévastatrices de la désertification dans le Sahel et d’autres régions comme le Karoo en Afrique du Sud, la Somalie et l’Éthiopie. « Le Sahel est la zone la plus touchée d’Afrique, mais nous devons agir rapidement pour sauver d’autres régions en danger », a-t-elle déclaré.

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Lors de l’événement, plusieurs nouveaux projets soutenant la GMV ont été présentés, mettant en évidence l’importance des partenariats entre les gouvernements, les ONG et le secteur privé. Laouali Garba, de la BAD, a révélé que la Banque soutient près de dix millions d’agriculteurs et d’éleveurs dans les régions impactées, en apportant une assistance technique et en développant des programmes de résilience.

Un projet innovant, intitulé « Résilience transformatrice en matière de genre face à la sécheresse », a également été annoncé. Ce programme, qui débutera en 2025, vise à renforcer la résilience des femmes et des filles dans les États en transition d’Afrique australe, notamment à Madagascar, au Mozambique et au Zimbabwe.

Harsen Nyambe, directeur de l’économie bleue et de l’environnement durable à l’UA, a rappelé que la Grande Muraille Verte est bien plus qu’un simple projet de reforestation. « C’est un symbole de la détermination de l’Afrique à restaurer ses écosystèmes et à garantir un avenir durable pour ses populations », a-t-il affirmé.

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Cathrine Mutambirwa, coordinatrice du programme pour la neutralité de la dégradation des terres au Mécanisme mondial de la CNULCD, a également souligné l’importance des initiatives transfrontalières pour maximiser les services écosystémiques et soutenir le développement durable en Afrique australe.

Cet événement, modéré par Eleni Giokos de CNN, a marqué un engagement renouvelé envers l’Initiative de la Grande Muraille Verte, ouvrant la voie à une mobilisation politique et à des investissements accrus. Alors que l’Afrique se bat contre les effets croissants de la désertification, la GMV représente une lueur d’espoir pour un avenir plus vert et durable

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