Après plusieurs ajournements, l’Angola s’apprête à mettre en service en septembre prochain sa raffinerie de Cabinda, d’une capacité de 30 000 barils par jour, selon des informations relayées par la presse locale le vendredi 22 août. Associée à la raffinerie de Luanda (65 000 b/j), cette nouvelle installation portera la capacité totale de raffinage de l’Angola à 95 000 b/j, plaçant ainsi le pays en tête du raffinage de pétrole brut en Afrique centrale, devant le Congo, le Gabon et le Cameroun.
Ces prévisions s’appuient sur les capacités de raffinage actuelles des pays concernés. Selon l’U.S. Energy Information Administration (EIA), la raffinerie de la CORAF à Pointe-Noire (Congo) a une capacité d’environ 21 000 b/j. De même, la SOGARA du Gabon traite une quantité similaire, soit environ 21 000 b/j.
Au Cameroun, la SONARA de Limbé a une capacité théorique de 42 000 b/j, mais reste inopérante depuis l’incendie de 2019, selon le Global Energy Observatory. Un plan de relance nommé « Parras 24 », récemment approuvé, prévoit sa réactivation d’ici 2027 après 24 mois de réhabilitation, selon les médias locaux.
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Une fois la deuxième phase du projet achevée, la capacité totale de raffinage de l’Angola atteindra 125 000 b/j, près du double du niveau actuel. Mené par l’opérateur britannique Gemcorp en partenariat avec Sonangol, ce projet représente un investissement de plus de 900 millions de dollars.
À court terme, cette montée en puissance vise à réduire la dépendance de l’Angola aux importations, évaluées à plus de 2 milliards de dollars par an selon l’International Trade Administration.
Ce projet s’accompagne d’un programme de formation appelé KUMA, qui vise à former 5000 Angolais aux métiers du raffinage, notamment la mécanique, l’électricité, la soudure et l’informatique, en accordant une attention particulière aux jeunes et aux femmes.
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Malgré cette avancée significative, l’Angola reste loin derrière le Nigeria en termes de capacité de raffinage. En effet, la raffinerie privée Dangote du Nigeria affiche une capacité de 650 000 b/j, en plus des 445 000 b/j théoriques de ses raffineries publiques, rarement exploitées à plein régime.
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