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La BAD approuve un prêt de 474,6 millions de doll…

par Patricia Angonemane

La BAD approuve un prêt de 474,6 millions de dollars pour accélérer la transition énergétique juste de l’Afrique du Sud

Johannesburg, 1er juillet 2025 – La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé ce mardi l’approbation d’un prêt de 474,6 millions de dollars destiné à soutenir le Programme de gouvernance des infrastructures et de croissance verte (IGGGP) de l’Afrique du Sud. Ce financement marque une avancée stratégique dans la transformation énergétique du pays vers un modèle plus durable, équitable et respectueux du climat.

Une deuxième phase de soutien à la transition énergétique

Cette nouvelle enveloppe constitue la deuxième phase du soutien stratégique de la BAD à la transition énergétique juste en Afrique du Sud. Elle fait suite au Programme de gouvernance énergétique et de résilience climatique de 300 millions de dollars lancé en 2023, qui a permis de poser les bases de réformes essentielles dans le secteur énergétique, favorisant la stabilité financière et la croissance des énergies renouvelables.

L’IGGGP repose sur trois piliers clés :

  1. La sécurité énergétique par la restructuration du secteur de l’électricité,
  2. Une transition à faible émission de carbone socialement juste,
  3. L’efficacité des transports, élément crucial pour désengorger les infrastructures et soutenir la croissance économique.

Un soutien salué par le gouvernement sud-africain

Le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana, a salué l’appui de la BAD en soulignant les défis structurels auxquels le pays est confronté.

« Notre pays est confronté au défi de taille que représentent les pénuries d’énergie, qui entraînent des délestages, ainsi que d’importants goulets d’étranglement dans les transports, ce qui a pénalisé la croissance de notre économie. Avec votre partenariat, nous nous engageons à poursuivre les réformes dans les secteurs de l’énergie et des transports, tout en respectant nos engagements climatiques et notre feuille de route pour une transition énergétique juste (JET) », a-t-il affirmé.

Une vision verte pour l’industrialisation et l’emploi

Outre les réformes structurelles, l’IGGGP soutient le développement de secteurs porteurs de l’économie verte, tels que la fabrication de véhicules électriques et la production de l’hydrogène vert. Il accorde également une importance particulière au développement des compétences, à l’inclusion des jeunes et à l’égalité de genre.

Des initiatives concrètes telles que le Fonds social pour l’emploi élargi, dont 70 % des bénéficiaires seront des femmes, ou encore les programmes de formation pour les jeunes dans les métiers de l’économie verte, s’inscrivent pleinement dans cette démarche.

Selon les projections du FMI, la transition énergétique juste pourrait stimuler le PIB sud-africain de 0,2 à 0,4 point de pourcentage par an entre 2025 et 2030.

Une dimension régionale et internationale

Le directeur général de la BAD pour l’Afrique australe, Kennedy Mbekeani, a souligné la portée de ce financement :

« Cette approbation représente plus qu’un simple prêt : c’est un plan directeur pour l’avenir énergétique de l’Afrique. Le succès de l’Afrique du Sud dans la construction d’un système énergétique juste, vert et inclusif montre que développement durable et croissance économique peuvent aller de pair. »

L’impact du programme dépasse les frontières nationales. L’Afrique du Sud, en tant que pôle énergétique régional et économie la plus avancée du continent, pourrait devenir un modèle de référence pour les autres pays africains engagés dans des trajectoires similaires.

Ce soutien s’inscrit par ailleurs dans un cadre international plus large de 2,78 milliards de dollars de financement coordonné, réunissant :

1,5 milliard $ de la Banque mondiale,

500 millions € de la banque allemande KfW,

200 millions $ de la JICA japonaise,

150 millions $ attendus du Fonds de l’OPEP.

Une contribution aux Objectifs de développement durable

L’IGGGP répond à plusieurs Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, dont :

ODD 7 : Énergie propre et d’un coût abordable,

ODD 8 : Travail décent et croissance économique,

ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructures,

ODD 13 : Lutte contre les changements climatiques.

Aligné sur les engagements climatiques de l’Afrique du Sud dans le cadre de l’Accord de Paris, le programme vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre à 350-420 millions de tonnes d’équivalent CO₂ d’ici 2030, contre une projection actuelle de 398-510 millions d’ici 2025.

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