Uranium : Pioneer Lithium renforce sa présence en Afrique avec le projet Botsalano au Botswana
15 juillet 2025, 20h11 – Agence Ecofin
Alors que la transition énergétique mondiale relance l’intérêt pour l’énergie nucléaire, l’Afrique s’impose de plus en plus comme une pièce maîtresse dans le jeu énergétique international. Avec environ 20 % des réserves mondiales d’uranium selon les estimations officielles, le continent attire les convoitises des acteurs du secteur, à l’image de la compagnie canadienne Pioneer Lithium, qui accélère sa stratégie d’expansion en Afrique australe.
Ce mardi 15 juillet, Pioneer Lithium a annoncé l’obtention d’un permis d’exploration pour le projet Botsalano, situé au Botswana, tout près de la frontière sud-africaine. D’une superficie de 815 km², ce nouveau périmètre complète un portefeuille africain en pleine croissance pour l’entreprise, qui a récemment renforcé ses positions en Namibie avec l’acquisition du projet Gaobis (350 km²), dévoilée le 9 juillet dernier, en plus de son projet déjà en cours à Warmbad (271 km²).
« L’ajout du projet Botsalano enrichit le portefeuille croissant de projets d’uranium de Pioneer et renforce l’objectif de Pioneer de devenir un fournisseur mondial de minéraux essentiels à la transition mondiale vers une alimentation électrique durable à faibles émissions de carbone », a déclaré Michael Beven, PDG de Pioneer Lithium.
Une stratégie alignée sur la dynamique mondiale du nucléaire
Ces annonces interviennent dans un contexte où le nucléaire regagne en popularité auprès des grandes puissances. À la suite des engagements pris lors de la COP28 en 2023, plusieurs pays ont annoncé leur volonté d’augmenter significativement leur capacité nucléaire dans les prochaines décennies. Résultat : la demande mondiale en uranium devrait bondir de 28 % entre 2023 et 2030, puis de 51 % entre 2031 et 2040, selon les projections de la World Nuclear Association (WNA).
Face à cette envolée prévisible de la demande, les regards se tournent naturellement vers l’Afrique, et plus particulièrement vers des pays stratégiques tels que la Namibie, premier producteur africain d’uranium et troisième au monde, ou encore le Botswana, qui abrite le prometteur gisement Letlhakane, propriété de Lotus Resources, avec un potentiel de 3 millions de livres d’uranium par an pendant 10 ans.
Exploration d’abord, développement ensuite
Si l’offensive de Pioneer se veut ambitieuse, la concrétisation de ses projets africains dépendra étroitement des résultats des travaux d’exploration. À ce stade, aucun gisement commercial n’a encore été découvert sur les sites botswanais et namibiens nouvellement acquis. Il faudra donc encore plusieurs années d’études géologiques, de forages et d’analyses techniques avant de pouvoir envisager une mise en exploitation.
En attendant, Pioneer entend avancer rapidement. Un programme de terrain est déjà prévu sur Botsalano, marquant le début des investigations sur ce territoire encore inexploré par la compagnie.
Avec une stratégie claire et des objectifs alignés sur les enjeux globaux de décarbonation, Pioneer Lithium s’inscrit parmi les nouveaux acteurs majeurs de la filière uranifère africaine, tout en misant sur un continent qui pourrait bien devenir, à terme, l’un des piliers de l’approvisionnement mondial en uranium.
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