La justice sud-africaine a stoppé l’exploration pétrolière du géant néerlando-britannique « Shell » aux larges de la wild coast. Cette décision intervient à la suite des manifestations des mouvements écologistes. Dans sa course à la recherche du gaz et du pétrole, sur les plus belles côtes Sud-africaines, le géant néerlando-britannique a investi la »Wild Coast », l’une des plus riches du pays en terme de gaz et de pétrole. C’est aussi une côte aux paysages sauvages spectaculaires qui s’étend sur 300 km et qui compte plusieurs réserves naturelles et zones marines protégées. La décision de suspendre cette exploitation représente une énorme victoire pour les militants écologiques.
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C’est sur une surface de plus de 6.000 km2, que l’entreprise « Shell » avait décidé de lancer son nouveau projet d’exploration sismique. Les militants écologistes et les pêcheurs locaux s’y sont opposés, affirmant qu’il représente une menace pour la faune marine. Des milliers de défenseurs de l’océan et les amoureux de la nature ont manifesté pendant le mois de décembre sur différentes plages du pays. Ils ont même bloqué des stations essence Shell, et ont appelé au boycott. Au début du mois, la justice du pays avait rejeté un premier recours des militants écologistes. Le ministre de l’Énergie avait défendu le projet, accusant ses détracteurs de faire barrage aux investissements économiques dont l’Afrique du Sud a besoin.
Cette fois, dans ce nouveau recours impliquant la communauté vivant dans ce coin de nature jusqu’ici préservé, le tribunal de Grahamstown a « interdit d’entreprendre des opérations de prospection sismique » à la multinationale anglo-néerlandaise, avec effet immédiat, selon le jugement dont l’AFP a obtenu copie. Le juge Gerald Bloem a estimé que l’entreprise n’avait pas rempli l’obligation de consulter la population locale, qui détient notamment des droits de pêche et entretient un « lien spirituel et culturel particulier avec l’océan ».
Selon les écologistes, les détonations de l’exploration sismique risquent de perturber le comportement de la faune, son alimentation, sa reproduction ainsi que les migrations, notamment celle des baleines, la plupart des animaux marins s’appuyant sur l’audition. « C’est une immense victoire », a salué Katherine Robinson, de l‘ONG Natural Justice qui était une des parties civiles dans le premier recours en justice contre le projet. « Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons résister à l’exploitation du pétrole et du gaz en Afrique du Sud et sur tout le continent, même si les lobbies sont incroyablement forts », a-t-elle insisté.
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Le projet de Shell devait s’étendre sur cinq mois sans interruption. Les recherches impliquaient l’envoi d’une puissante onde de choc toutes les dix secondes, 24/24h. Shell avait assuré prendre toutes les précautions pour « éviter ou minimiser l’impact sur les poissons, mammifères marins et autres espèces sauvages », dans la zone de recherche.