Le saviez-vous ? Chaque année, environ 11 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans nos milieux aquatiques. Ce matériau dit « non biodégradable » aurait besoin d’énormément de temps (1000 ans) pour se détériorer. À chacune des étapes de son cycle de vie, le plastique représente un danger pour l’écosystème aquatique et ipso facto pour les êtres-humains.
Les dangers du plastique sur l’environnement africain : état des lieux
En Afrique, la pollution par le plastique est estimée à 120.000 tonnes dans les fleuves du Nil et du Niger seulement. Le matériau se décompose lentement en de fines particules jusqu’à atteindre les profondeurs des eaux. Par conséquent, la biodiversité qui y vit est menacée ainsi que les êtres humains qui vont les consommer plus conformément à la chaine alimentaire.
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Plus grave encore, la destruction de la biodiversité constitue un frein au développement économique des pays africains. C’est le cas du Sénégal où la pêche est le 1er pourvoyeur de devises.
De surcroît, les occidentaux ont pris la mauvaise habitude de déverser leurs ordures plastiques sur les terres africaines. À titre d’exemple, au mois de mai 2021, la douane sénégalaise a dû intervenir pour empêcher le transporteur maritime allemand, Hapag-Lloyd, d’introduire illégalement 25 conteneurs de déchets. Un tel acte va totalement à l’encontre des valeurs de paix et de solidarité, prônées par les pays du Nord dans leurs relations avec les pays en développement.
Quelles solutions créatives pour réduire l’empreinte plastique en Afrique ?
D’ici 2050, on estime que la quantité de plastique va tripler. Pour éviter d’arriver à un tel stade, il faut rapidement trouver des solutions idoines. Au premier rang, le recyclage. Bien que bénéfique, cette activité de recyclage ne se pratique pas de façon uniforme en Afrique. Si certains pays ont de l’avance, certains traînent encore le pas.
- La technologie nucléaire pour le recyclage des déchets
Utiliser cette technologie implique la création de centrales nucléaires, dont l’objectif est de produire l’électricité propre. Certes, un tel projet demande des investissements conséquents ; mais à terme, cela permettra de réduire l’émission des gaz à effet de serre. Dans ce cadre, l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) a mené des travaux et proposé le programme NUTEC Plastics au cours d’une table ronde organisée le 2 septembre 2021. Grâce à cette initiative, l’Afrique pourra innover en matière de recyclage en utilisant les rayonnements. Aussi, elle bénéficiera de la surveillance de ses milieux marins à travers les techniques de traçage isotopique.
- Recycler le plastique grâce à la dépolymérisation
Contrairement au recyclage mécanique, cette technique est adaptée aux matières plastiques, notamment le PET qui est utilisé pour la fabrication de bouteilles. C’est un processus par lequel on transforme un polymère en plusieurs monomères purifiés. Par la suite, ces monomères peuvent être réutilisés pour redevenir un nouveau polymère. Autrement dit, la dépolymérisation sert à séparer les différentes composantes du plastique afin de fabriquer de nouvelles bouteilles.
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Au terme du procédé, de nouveaux objets utiles (bouteilles, emballages, pavés, etc.) sont créés. Une telle technique intéresse de plus en plus les industries de consommation et du bâtiment en Afrique, qui y voient une opportunité de croissance et de réduction des coûts de production.